Lors de cette deuxième journée de campagne, certains candidats étaient sereins, d'autres ont continué leur course contre la montre en haussant le ton. L'intensité augmente petit à petit au fil des jours. Les déclarations des candidats commencent à être pimentées. Abdelaziz Bouteflika Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne du président sortant: «On lui a demandé de se présenter et il l'a fait pour nous, pour le peuple et ce, malgré son état de santé qui l'empêche véritablement de continuer.» «Nous devons être très vigilants à l'égard de ces tentatives, qui visent à affaiblir l'Etat algérien et ouvrir ainsi la voie à l'ingérence étrangère dans nos affaires. Pour toute ingérence, nous réagirons avec la même fermeté que celle que nous avions adoptée pour mater les terroristes à Tiguentourine.» «Tous les efforts de développement seront poursuivis et une attention particulière sera donnée à l'agriculture en vue d'assurer l'autosuffisance alimentaire de l'Algérie.» Louisa Hanoune «Les batailles qu'on perd sont celles qu'on ne mène pas. Notre parti a décidé de mener la bataille de l'élection et de la gagner afin d'opérer une rupture réelle avec le système en place.» «Je vous propose la grande mobilisation pour créer la rupture avec le parti unique et ses politiques qui ont engendré la corruption, le clientélisme et la bureaucratie, pour la fondation de la deuxième République: un Etat démocratique avec de nouvelles institutions crédibles qui adoptent la justice et les libertés individuelles.» Ali Benflis «Mon projet de renouveau national comprend la réduction de la durée du Service national à une année. Le Service national étant actuellement de 18 mois.» «Le corps de la Police nationale nécessite également une promotion selon des normes objectives internationales et je m'engage à autoriser, en cas de mon élection, la création d'un syndicat de la police nationale.» «Je ne sais pas insulter, et si on faisait une compétition en la matière, je serai le dernier de la classe.» Moussa Touati «Au lieu que des formations politiques et autres parties prônent le choix du boycott, elles gagneraient à convaincre leurs militants et les Algériens à aller voter dans la mesure où le peuple ne peut en aucun cas exercer son pouvoir, consacrer et jouir de sa souveraineté par le boycott.» «La souveraineté et le pouvoir du peuple, lequel aspire à un Etat fort et républicain, sont représentés par l'urne, d'où l'obligation de voter.» «Le FNA refuse que la jeunesse algérienne, avide d'une vie digne et respectable, soit soudoyée par une quelconque partie ou par le pouvoir de l'argent.» Ali Fewzi Rebaïne «Si vous votez, le 17 avril, pour moi, je vous promets de procéder à un changement radical, touchant tous les niveaux, en commençant par la révision de la Constitution qui est, actuellement, en faveur des gouvernants.» «Nous voulons ouvrir une nouvelle page en Algérie sans eux. Vous ne devez pas voter pour ceux qui ont fermé leurs yeux devant la corruption et détruit le pays. Ils ne méritent pas une nouvelle chance.»