Le boss kabyle fidèle à ses sorties médiatiques fracassantes En apprenant que Boumella et son conseil d'administration ont l'intention de l'attaquer en justice, le boss de la JSK a enfoncé le clou à partir de Paris, en des termes fort inquiétants. Actualité oblige, la guerre des mots qui vient de s'installer entre le président de la JS Kabylie et les actuels dirigeants du MC Alger, ainsi que les représentants de la Sonatrach, est malheureusement en train de prendre une tournure très grave. Il faut s'attendre aujourd'hui, et notamment au cours des semaines à venir, à des événements d'ordre extra-sportif qui peuvent prendre l'allure d'un jeu très dangereux, tant les derniers propos tenus à partir de Paris par Moh Chérif Hannachi n'annoncent rien de bon à l'horizon. En voulant à tout prix, vaille que vaille, défendre les intérêts de la JS Kabylie, le président Hannachi a certainement commis cette fois la très grosse erreur de s'en prendre une fois de plus à la Sonatrach, notamment via le Mouloudia d'Alger. En apprenant que Boumella et l'actuel conseil d'administration qu'il préside ont l'intention de l'ester en justice, Moh Chérif Hannachi a enfoncé le clou à partir de la capitale française, en des termes fort inquiétants. Il est clair que Hannachi souhaite plus que jamais s'en prendre directement à la plus puissante entreprise du pays, au risque de plonger notre sport-roi dans la division. Il faut croire que le président de la JS Kabylie a bien choisi son moment pour faire ressurgir un problème qui n'a pas cessé de faire des vagues, notamment depuis le retour de Sonatrach dans notre football national. La mise sous tutelle de Sonatrach de plusieurs clubs de Ligue 1, à leur tête le MC Alger, n'a jamais été accepté par Moh Chérif Hannachi. Il est vrai qu'en la matière, l'actuel patron du plus prestigieux club de la Kabylie n'a pas tout à fait tort d'autant plus que la mise en place récente d'un championnat professionnel dans notre pays, bat sérieusement de l'aile. Il faut reconnaître que nous ne sommes plus à l'époque où tous les clubs étaient totalement pris en charge par plusieurs sociétés nationales, malheureusement pour la plupart d'entre elles disparues au lendemain de la fin de la réforme sportive. A cette époque, la JS Kabylie avait pour tutelle l'Eniem, l'ex n°1 algérien de l'électro-ménager. Aujourd'hui, le paysage économique du pays s'est ouvert au secteur privé, à travers des sociétés dont la plupart hésitent à investir dans les clubs de football, tant que de nombreux présidents, et ils sont malheureusement légion, géreront leurs clubs respectifs au jour le jour. La JSK, voire la plupart des ténors du championnat professionnel en cours dans notre pays, savent pertinemment pourquoi ils se retrouvent face à une situation financière très critique. Quand un ténor de la trempe de l'ES Sétif est en quête de 40 milliards de centimes pour boucler la saison en cours, il paie cash les conséquences de sa politique. Il est vrai que lorsque l'argent coule à flots, on a malheureusement trop tendance à recruter au prix fort. Mais avec le temps, on finit par se retrouver face à une masse salariale impressionnante et souvent complètement aux antipodes des véritables capacités financières du club. Que Moh Chérif Hannachi défende à tout prix les intérêts de la JSK, c'est son droit absolu. Mais le faire de la sorte à travers le Mouloudia d'Alger qu'il vient de se mettre à dos, Hannachi a vraiment pris le parti de jouer un jeu très dangereux qui risque de détériorer sérieusement les relations ancestrales entre la JSK et le Mouloudia. Alors que la violence sous toutes ses formes continue de pourrir notre football, il serait franchement dommage que Hannachi ne puisse plus être en mesure de se contrôler. La JS Kabylie a réussi le pari de revenir sur le devant de la scène footballistique. Il serait regrettable que le président Hannachi ne pense pas aux graves conséquences que pourraient provoquer ses derniers propos. Par les temps qui courent, la guerre des mots peut aboutir à des situations que personne ne peut prévoir. Tout le monde rêve d'une finale inédite JSK-MCA, pour fêter dans la dignité et le fair-play le probable prochain 92ème clasico kabylo-algérois. Alors, de grâce, une fois la saison en cours achevée, ce sera plutôt au peuple de demander des comptes à tout le monde et notamment à tous ces clubs qui ne pensent qu'à l'argent, et rien d'autre.