On connaîtra demain soir le nom des huit derniers postulants à la 50e Ligue des Champions africaine. A l'issue des huitièmes de finale aller joués le week-end dernier, tout demeure possible. Six rencontres se sont, en effet, terminées sur des scores serrés. Seuls l'AS V.Club de Kinshasa et le CS Sfaxien se sont mis en position favorable. L'AS V.Club a créé une sorte de sensation. Non pas en battant Kaizer Chiefs. Mais en lui infligeant une défaite par 3 buts à 0. Si Mubel Ndombe est dans la même forme que celle qui lui a permis de marquer les trois buts de son équipe, les Sud-Africains ont tout à redouter des Kinois. «La chaleur ajoutée à la pelouse synthétique ont constitué un double handicap», disait Stuart Baxter à la sortie du stade Tata Raphaël. Plus convaincant est le constat sur la fatigue des joueurs. «Certains ont joué 18 matches en deux mois. On l'a bien vu quand une partie de l'effectif est passée à côté». Cela ira-t-il mieux ce samedi? Bien malin qui pourrait y répondre. Mercredi les Chiefs ont rejoué et se sont qualifiés sans briller pour les quarts de finale de la Coupe nationale. A l'inverse le succès a galvanisé le V.Club qui sait que s'il marque un but, un seul, il en faudra cinq à son adversaire pour passer ce tour. On mesure l'énormité de la tâche même si Amakhozi compte sur le soutien de 90.000 spectateurs au FNB stadium. Le TP Mazembe, deuxième club de RDC encore en course, recevra samedi le toujours étonnant Séwé Sports de San Pedro. Les Ivoiriens possèdent une longueur d'avance mais il y a un petit hic. Les Corbeaux ont marqué à Abidjan ce but si précieux à l'extérieur. Dans les rangs lushois, le milieu zambien Rainford Kalaba sera absent pour cause de suspension. Des changements seront probablement apportés à l'équipe, Patrice Carteron n'ayant pas apprécié le comportement de certains joueurs lors de la première manche. Emotionnellement, la rencontre qui opposera samedi au stade Air Defence du Caire Al Ahly à Al Ahli Benghazi, sera un des temps forts du week-end. Les deux équipes portent le même nom et les mêmes couleurs, le rouge. Voilà ce qu'elles ont principalement en commun. Même si l'actuel entraîneur du club libyen, Tarek El Ashry, ancien joueur d'Al Ittihad à Alexandrie, a passé quelques temps à travailler avec le Portugais Manuel José, quand ce dernier était le patron du club cairote. «J'ai beaucoup gagné à ce contact et je respecte beaucoup les Diables Rouges, dit-il. Mais maintenant je suis à la tête du club libyen et Ahly ou pas je ferai tout pour l'éliminer», avertit El Ashry. Al Ahly du Caire devra, comme lors du tour précédent contre Young Africans, refaire son retard d'un but à l'aller pour envisager une qualification. Pour les amateurs de statistiques, le face-à-face Ahly-Ahli (Club national, en arabe) est le premier du genre depuis la création du club égyptien il y a 107 ans. D'autres Al Ahly existent en Afrique et au Moyen Orient mais Ahli Benghazi est le premier à se frotter aux riverains du Nil. Mais il est loin d'arriver en palmarès et en notoriété à la cheville du plus grand club d'Afrique. La tâche du voisin Zamalek semble plus facile. Il a tenu son adversaire, Nkana FC, en échec à Kitwe, en Zambie. Et surtout il a un net ascendant psychologique sur son adversaire. C'est la sixième fois que les deux clubs s'affrontent en Coupe d'Afrique et Zamalek a tiré son épingle du jeu à chaque fois. La première fois, il y a trente ans, c'était en quart de finale. Victoire 5-1 au Caire et nul en Zambie 1-1. «C'est le passé», relativise l'entraîneur de Nkana, Masautso Mwala, assurant que son équipe avait été la meilleure à l'aller. Son alter ego égyptien, Ahmed Hossam «Mido» a promis un football de feu dimanche, toujours à Alexandrie. «L'équipe développe un jeu offensif et nous allons attaquer», promet Mido. La tâche sera compliquée pour les visiteurs de l'Espérance et du CS Sfaxien, le Real de Bamako et le Horoya de Conakry. Les Guinéens ont un but de retard à remonter chez leur adversaire et les Maliens n'ont pu faire mieux qu'un nul. La puissance des deux clubs tunisiens fait nettement pencher la balance de leur côté. L'Entente de Sétif aura également fort à faire à Garoua même si à mi-course elle est devant avec le but marqué chez elle. Seulement le club traverse une passe extrêmement difficile, illustrée par le mouvement des joueurs qui, au milieu de la semaine, ont refusé de s'entraîner et ont même failli ne pas prendre l'avion pour aller au Cameroun. C'est peut-être la chance de Coton Sport, à moins que ce dernier ne concède un but, auquel cas il lui en faudrait trois pour se qualifier. Enfin, El Hilal à Omdurman aura à coeur de restaurer l'image du football soudanais un peu écornée depuis deux ans et la participation de l'équipe nationale à la CAN 2012 et la présence de deux ses deux leaders, Hilal et Merreikh, en demi-finale de la Coupe de la Confédération. El Hilal après son nul à Dolisie (1-1), pourrait se contenter de ne pas concéder de but pour se qualifier. Prudence quand même car les Congolais ont montré ces deux dernières années une constance en Coupes d'Afrique, vainqueurs de la Coupe de Confédération en Orange en 2012 et qualifiés pour la phase de poules de la Ligue des champions Orange l'année dernière. Programme: Samedi 29 mars: Al Ahly (Egy) - Al Ahli Benghazi (Lby) (0-1) TP Mazembe (Cod) - Séwé Sports (Civ) (1-2) CS Sfaxien (Tun) - Horoya (Gui) (1-0) Kaizer Chiefs (Rsa) - V.Club (Cod) (0-3) Dimanche 30 mars: Espérance (Tun) - Real Bamako (Mli) (1-1) El Hilal (Sud) - AC Léopards (Cgo) (1-1) Coton Sport (Cmr) - Entente Sétif (Alg) (0-1) Zamalek (Egy) - Nkana FC (Zam) (0-0).