Depuis la mise en arrêt de l'usine de Skikda qui synthétise l'hypochlorite de sodium, matière première entrant dans la fabrication de l'eau de Javel, en 2003, les petites entreprises de fabrication d'eau de Javel, dans les quatre coins du pays, se sont retrouvées face à des difficultés extrêmes, notamment en matière d'approvisionnement. Cela a contraint les «javelleries» à réduire leur rythme de production, montrant ainsi du doigt la société Soachlore, accusée de verser dans le clientélisme et la bureaucratie. De son côté, cette société publique de production de l'hypochlorite de sodium, Soachlore infirme ces accusations. En effet, selon son directeur commercial et marketing, «la société a été contrainte de réduire les disponibilités de la société et ce, après la mise à l'arrêt de l'Enip de Skikda, au mois de septembre 2003». Cet arrêt s'est traduit par la prise en charge des besoins en hypochlorite de sodium des unités de l'Algérienne des eaux ainsi que des collectivités locales de l'est du pays, «clients hautement prioritaires dans le cadre de la lutte contre les maladies à transmission hydrique», laissant ainsi de côté les petites unités de production. De ce fait, la Soachlore, contrairement à ce que prétendent les fabricants d'eau de Javel «et les entreprises qui lui ont donné naissance, ne détient aucun monopole sur le chlore». En matière de réglementation commerciale, la société de production de l'hypochlorite de sodium «n'a jamais introduit une quelconque réglementation en matière de commercialisation mais comme toute entreprise, elle est tenue de respecter la loi» notamment le décret n° 97/254 du 8 juillet 1997 relatif aux autorisations préalables à la fabrication et à l'importation des produits toxiques ou dangereux. «Ledit décret a été rappelé par les services autorisés en décembre 2003». Toutefois, la direction générale de la société Soachlore rappelle que «les conventions commerciales, citées dans nos précédentes éditions, sont bien antérieures à 2004 et lient la société aux 20% de la clientèle qui représentent 80% de son chiffre d'affaire». Cette distinction «fait partie des composantes de la stratégie de marketing de l'entreprise confirmée par les recommandations de son plan de mise à niveau élaboré avec le concours d'un cabinet de consultants international, dans le cadre de la promotion et de la compétitivité industrielle sous l'égide du ministère de l'Industrie».