Il a rappelé que «l'armée ne doit pas s'impliquer dans le champ politique» ajoutant que «son rôle se limite à la protection des frontières». Animant son rassemblement hier, à Arzew Fawzi Ali Rebaïne, a axé son discours sur le rôle de l'armée dans le scrutin du 17 avril, tout en posant certaines conditions comme celles liées au vote des militaires dans les casernes. En ce sens, il a appelé «à laisser les militaires voter librement dans le scrutin du 17 avril». Ainsi, Fawzi Rebaïne, met en garde et anticipe les événements en cas d'éventuelle fraude électorale pouvant entacher le vote du jeudi 17 avril. Le candidat de AHD 54, qui est à la fois réticent et sceptique, a laissé croire que les voix des militaires risquent d'être détournées. Sur le plan politique, Fawzi Rebaïne n'a pas été tendre vis-à-vis de l'institution militaire qu'il accuse d'avoir joué des rôles de premier ordre dans le choix des présidents. Pour Rebaïne, «l'armée ne doit pas s'impliquer dans la politique», ajoutant que «son rôle se limite à la protection des frontières». Il n'a pas omis au passage de se lancer dans une polémique en utilisant dans son discours sur un verbe populiste lorsqu'il a abordé la question liée à la politique générale du pays. «L'Algérie est gérée depuis 62 ans par les harkis, et fils de harkis», a-t-il lancé du haut du podium. Et d'ajouter en se demandant «si c'est le cas contraire, qu'on écrive alors l'histoire correctement!» Cependant, l'orateur préconise de «tourner complètement la page, dépasser les clivages qui rongent la classe politique algérienne avant d'asseoir la démocratie recherchée par les Algériens tout en donnant l'opportunité aux jeunes». Là encore, Fawzi Rebaïne n'a pas omis de poser certaines conditions à prendre comme garde-fous. «Tournons la page à condition qu'ils nous laissent exercer notre droit de gouvernance et de la gestion des affaires du pays», a-t-il lancé. Dans un autre point de vue, le candidat du parti AHD 54 à la présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne s'est engagé, hier, à Oran à redéployer la diplomatie algérienne et rendre à l'Algérie sa place et sa dignité sur la scène internationale. Rebaïne, qui a déploré l'absence de la diplomatie algérienne sur la scène internationale, a promis, que s'il est élu, «de rendre à l'Algérie sa place et sa dignité, en protégeant ses intérêts sur la scène internationale». Le reste de son speech a été consacré aux engagements de l'orateur quant à l'amélioration de la condition sociale et le niveau de vie des Algériens dans le cas où il serait élu président de la République. Comme il a abordé plusieurs questions notamment celles des libertés individuelles et collectives, la consolidation de la liberté d'expression et de la presse. Fawzi Rebaïne, qui relativise le contenu des points évoqués, croit que «la consolidation des libertés est révélatrice d'une nation qui avance».