«Celui qui a peur ne vient pas avec moi!» «Si l'élection sera libre et se déroulera dans un climat de paix, de propreté et sans violer la volonté du peuple algérien, l'Algérie et tout son peuple s'en sortiront», a rassuré M. Benflis. Le candidat à l'élection présidentielle, Ali Benflis, a su comme à l'accou tumée mettre les mots qu'il faut sur les maux! Hier, lors de son meeting animé dans la ville de Skikda, Benflis a voulu aborder l'une des questions les plus sensibles qu'endurent les populations de cette région, le drame écologique à l'origine de beaucoup de problèmes de santé des populations de cette willaya. «Aujourd'hui, les populations de cette région sont exposées à un danger écologique très grave. La population est exposée aux émissions de gaz toxiques provenant du complexe pétrochimique de Skikda. La population est exposée à la pollution causée par la cimenterie de Hedjar-Essout. La population est menacée par l'usine de mercure de Azzaba», a tenu à alerter Ali Benflis, avant de s'engager à régler tous ces problèmes, très graves, qui menacent la vie des citoyens «skikdis» Benflis, qui s'est montré alarmé par un tel constat, n'a pas hésité à lâcher «c'est une honte pour l'Algérie!» «celui qui ne connaît pas l'Algérie par ses quartiers, ses bidonvilles, ses oueds, ses arbres... ne peut connaître ses problèmes et ne peut donc proposer de solutions» Ali Benflis a promis qu'il s'inscrira dans une démarche qui va dans le sens de la protection de la santé des populations, de l'environnement avec une véritable politique de développement durable. S'exprimant devant un large public, d'ailleurs que le centre culturel Aïssat-Idir n'a pu contenir, Ali Benflis a profité de l'occasion pour aborder l'essentiel des chapitres qui constituent son programme, mais aussi les véritables propositions de sortie du «chaos» et de l'«oubli» où se trouve cette willaya depuis bien des années. Dans cette wilaya qui jadis, était un des fleurons de l'industrie nationale, le candidat à la présidentielle a promis de lui rendre sa place il y a très longtemps. «Je vais réformer le secteur de l'industrie. La part de l'industrie dans l'économie nationale était de 20% avant de passer à 5%!», s'écrie-t-il avant de s'engager de la porter de nouveau «à 15% dans les cinq prochaines années». Avec son plan de réindustrialisation, Benflis a fait savoir que toutes les filières de l'industrie seront touchées. Enfin, et pour rendre possibles toutes ces promesses, pour concrétiser son programme de développement national, Benflis a réitéré la nécessité et la condition sine qua non pour que l'élection soit libre et transparente. «L'Algérie ne sortira pas de cette crise si l'élection n'est pas libre et propre», fulmine-t-il avant de poursuivre: «La démocratie qui est fondée sur le mensonge, sur la corruption et sur la fraude n'a pas de lendemain!». Benflis se dit convaincu que sa politique et sa démarche sont propres et promet que «si l'élection sera libre et se déroulera dans un climat de paix, de propreté et sans violer la volonté du peuple algérien, l'Algérie et tout son peuple s'en sortiront». Avant de clore son discours, Ali Benflis réitère, comme dans chaque meeting, son appel à la surveillance des urnes et la protection des voix du peuple, en invitant ses électeurs de rester dans les bureaux de vote le jour de l'élection, et surtout d'assister à l'opération de dépouillement jusqu'à la proclamation des résultats, tout en empêchant les tentatives de fraude. Interpellé par un citoyen qui lui a fait savoir sa crainte sur le spectre de la fraude, Ali Benflis lui a répondu: «Celui qui a peur ne vient pas avec moi!».