Les lycées de la ville et de l'intérieur de la wilaya ont débrayé durant la journée d'hier. Tizi Ouzou a massivement suivi le mot d'ordre de grève du Cnapest. Les lycées de la ville et de l'intérieur de la wilaya ont débrayé durant la journée d'hier. De Illilten à Tigzirt et de Tadmaït à Yakouren, les établissements du secondaire et du technique ont baissé rideau. Les grappes colorées des potaches ont déserté les rues des cités et les cours des établissements. Partout, à travers la wilaya, les établissements apparaissent tels des vaisseaux fantômes, vides, affreusement vides de ceux qui les animaient : les élèves. Dans les classes, les administrations des lycées, les cours de récréation, les professeurs regroupés par affinités discutaient, surtout de l'action du jour. Approchés, quelques professeurs commencent par dire qu'avec cette grève massivement suivie, le syndicat vient de démontrer qu'il est réellement représentatif...Devant quelques lycées, on a remarqué des professeurs se dirigeant, comme d'habitude vers leurs classes. On pose la question à l'un d'eux. Il sourit et répond : «Non ! nous ne faisons pas grève, car nous sommes des contractuels. On n'a pas le droit de participer à cette action !» Un autre jeune contractuel ajoute : «Il faut peut-être souligner que les collègues grévistes ont toute notre sympathie et notre solidarité!» Lors des discussions avec des responsables locaux du Cnapest de Tizi Ouzou on a appris que le conseil national de ce syndicat se réunira ce 10 juin à Alger. A l'ordre du jour de cette rencontre: l'examen de la proposition des professeurs du secondaire et du technique : «Le boycott de la correction de l'examen du baccalauréat.» Ces cadres du Cnapest, après avoir ajouté que «le syndicat s'en tient toujours à ses revendications premières : augmentation des salaires, retraite après 25 années de service, statut particulier pour les Pest», n'oublient pas cette autre revendication qui est «la nécessité d'institutionnaliser une deuxième session pour le baccalauréat. C'est la preuve, précisent ces cadres, que le Cnapest pense aussi aux élèves !»