La grève nationale à laquelle a appelé la Coordination nationale des syndicats autonomes a été remarquablement suivie, notamment au niveau des lycées et des collèges, alors que les établissements élémentaires ont été quelques-uns à ouvrir leurs portes. Les fonctionnaires des institutions publiques comme les communes, les daïras et la wilaya ont suivi, eux aussi, mais de façon plus ou moins prononcée, cet appel à la grève. Il en est de même au niveau des établissements de santé publique qui ont tout de même assuré le service minimum. A Aïn El Hammam, les deux lycées et les écoles primaires ont fonctionné normalement, alors que les collèges ont respecté l'appel à la grève. Tandis que les lycées et collèges de Boghni ainsi que les écoles élémentaires ont fonctionné normalement. Le même constat a été établi à Aïn El Hammam, Bouzeguène, Tigzirt, Beni Yenni. A Ouaguenoune, un seul collège a suivi le mot d'ordre de grève.Il semble que la grève ait été surtout observée dans les grandes villes, telles Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda mais aussi dans certaines communes de l'intérieur, telle Tirmitine où les élèves ont boudé les classes. Au niveau des services administratifs, comme des communes, le suivi est réellement mitigé. L'appel à la grève n'a pas été suivi par les fonctionnaires de la wilaya. Le fait est que le mouvement semble assez peu suivi, surtout au niveau des administrations publiques où les fonctionnaires ont, pour la plupart, vaqué à leurs occupations. Pour de nombreux fonctionnaires, «la peur de voir les salaires amputés a primé la volonté de manifester le rejet du statut particulier». Aussi, les fonctionnaires ont-ils réfléchi d'abord à la fiche de paie avant de prendre la décision de débrayer. D'autres sources affirment que «plus le mouvement va dans la durée et plus les fonctionnaires seront sensibilisés».