Notre pays possède des richesses qui restent, malheureusement, peu exploitées. Quoique stratégique pour le développement du pays en raison notamment des richesses et des postes d'emploi qu'il crée, le secteur du tourisme en Algérie ne semble pas, pour autant, s'inscrire sur les tablettes des priorités des pouvoirs publics. Une situation qui, de ce fait, en dit long sur la «détermination» du gouvernement, pourtant réaffirmée à chaque rendez-vous, à vouloir faire de cette activité un véritable pôle économique et culturel propre à redorer le blason de l'Algérie, dont l'image tarde encore à faire l'unanimité parmi l'opinion. La politique touristique dont se vantaient les multiples responsables qui se sont succédé à la tête du ministère n'a pas été sans conséquences pour l'essor de ce secteur tant demeurent multiples, voire «insolubles» les problèmes qui continuent à sévir jusqu'à ce jour alors que l'Algérie regorge d'un patrimoine matériel et immatériel pouvant faire de cette activité un label international. Hier, à l'hôtel El Aurassi à Alger, la question du tourisme culturel a fait l'objet d'une journée d'étude durant laquelle, professionnels, opérateurs, cadres de la tutelle se sont tour à tour succédé pour tenter de définir les contours de ce concept. Etant la principale vocation de l'Algérie dont se nourrit la politique et les plans d'action de la tutelle, le tourisme culturel, par sa définition, constitue, selon les différents intervenants, un moyen permettant de préserver l'identité et la culture des populations à travers la sauvegarde, mais aussi par la promotion du patrimoine matériel (ksours, monuments...) et immatériel (traditions) de ces entités. L'Algérie, dans ce contexte, constitue, grâce à son histoire et son potentiel civilisationnel, un modèle de choix pour développer le tourisme culturel. Des sites dont sept ont été classés patrimoine mondial, tels le Tassili n'Ajjer, d'Ahaggar, La Casbah d'Alger, les ksours... notre pays possède des richesses qui restent, malheureusement, peu exploitées du point de vue économique également. Dans son allocution, le ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara, en présentant les grandes lignes du plan du développement élaboré par son département à l'horizon 2013 a focalisé l'urgence de réhabiliter le patrimoine historique et d'en faire désormais, le point central autour duquel toute l'activité touristique du pays devra s'articuler. Il a annoncé la mise en chantier de nombreux projets de réfection des ksours et des villages traditionnels ainsi que des projets d'aménagement des circuits touristiques «qui aideront, dit-il, à l'épanouissement et l'enrichissement des villes et villages environnants notamment, à travers la valorisation des métiers de l'art et de l'artisanat».