Malgré les stratégies de promotion touristique et la politique gouvernementale adoptée dans ce sens, depuis le début des années 2000, le secteur du tourisme peine à décoller. L'Algérie a du mal à vendre son produit touristique et à faire valoir tous ses atouts et la richesse de son potentiel. C'est un secret de Polichinelle. Comparativement à nos voisins, le Maroc et la Tunisie, nous sommes loin, très loin. Ce ne sont certainement pas les potentialités touristiques qui nous manquent. Mais le peu d'attention accordé à ce secteur fait qu'aujourd'hui, au-delà des discours pompeux, le tableau qu'offre le tourisme est peu reluisant. La stratégie adoptée pour relancer le tourisme n'a pas porté ses fruits. L'application du schéma directeur de développement du tourisme traîne. Sur le terrain, les résultats restent médiocres et en deçà des espoirs. Rien n'est fait pour attirer les flux de touristes étrangers et susciter leur engouement pour la destination Algérie. Il faut dire aussi que le 10ème Salon international du tourisme (Sitev) n'a pas été une réussite. La participation des tour-opérateurs étrangers a été très faible, contrairement aux attentes. Nous sommes, certes, bien loin des années fastes qu'a connues l'Algérie entre les années 70 et 80. Mais redorer le blason du tourisme en Algérie est possible. Effectivement, cela nécessite des mesures efficaces sur le terrain et davantage d'efforts pour redynamiser un secteur longtemps en léthargie. Dès lors, la promotion de la destination Algérie doit être au cœur de toutes les stratégies. Il est devenu impérieux de multiplier la présence algérienne dans les différentes manifestations internationales afin que notre pays retrouve sa place parmi les pays les plus cotés «touristiquement». Il est, dans ce sens, primordial de mettre à profit les deux événements sportifs de la CAN en Angola et du Mondial en Afrique du Sud pour promouvoir l'image de l'Algérie à l'étranger. La participation de notre pays à ce genre de manifestations ne doit plus se limiter à une simple présence. Il serait d'ailleurs judicieux de profiter de toutes les opportunités pour établir des relations d'affaires, des échanges d'informations et la concrétisation d'éventuels partenariats dans le domaine du tourisme. Il est impératif d'exploiter au mieux ces événements afin de repositionner l'image de l'Algérie et de convaincre les tour-opérateurs spécialisés d'insérer la destination Algérie dans les circuits internationaux. L'Algérie recèle d'énormes potentialités en matière de tourisme. Chaque région a ses spécificités et ses propres traditions culturelles et culinaires. Mais toutes ces richesses ne sont malheureusement pas exploitées, faute d'une politique efficace, de infrastructures touristiques qui répondent aux standards universels ; et la qualité des services laisse à désirer. Sans oublier le manque d'un marketing accrocheur, la quasi-absence d'un plan de communication, des défaillances mises à nu lors des différentes manifestations, notamment lors du 10ème Sitev d'Alger. Autant dire que le tourisme en Algérie attend encore de prendre son essor. Il faut dire aussi que les investissements dans ce domaine ne sont pas à la hauteur des potentialités. Les dernières mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 se veulent incitatives. Objectif : encourager les investisseurs à se lancer dans des projets ambitieux à même d'insuffler une nouvelle dynamique. A retenir, les réductions et exonérations fiscales notamment en matière de foncier, de soutien à la modernisation et la mise à niveau des infrastructures touristiques désormais accordées aux investisseurs pour développer les pôles d'excellence dans plusieurs régions du pays et notamment dans le Grand Sud, région très prisée par les touristes et qui offre les plus magnifiques paysages désertiques du monde. Depuis, le début des années 2000, les responsables algériens ne cessent de promettre de faire du tourisme une priorité nationale, tout en espérant que ce secteur puisse à terme faire contrepoids aux hydrocarbures. La tâche reste lourde mais tous les espoirs sont permis. A. B.