Tizi Ouzou se prépare à vivre une journée de folie. A la veille de la rencontre JSK-USC, toute la Kabylie est mobilisée pour fêter le douzième titre. En effet, l'ambiance est à son comble et l'engouement des supporters grandit chaque jour davantage. «Ce jeudi, on vous met le feu». C'est le mot d'ordre des ultrakabyles. C'est dire qu'une véritable marée humaine est attendue pour le duel kabylo-chaoui et indubitablement, le vieux stade de Tizi Ouzou s'avérera trop exigu pour accueillir toute la déferlante humaine attendue. Ainsi, cela fait neuf ans, si l'on excepte les trois campagnes africaines, que la Kabylie n'a pas vécu une telle excitation pour la course footbalistique. Les exploits des camarades de Saïb et les prouesses d'Endzanga sont sur toutes les langues. La région a renoué avec sa première passion qui est son club. Dans les rues, le label JSK a repris ses droits. Les objets estampillés jaune et vert, sont partout. Tout le monde veut être de la fête. Du chef-lieu de wilaya aux villages les plus reculés du Djurdjura et de la Soummam, la fièvre «jaune canari» gagne d'intensité, même s'ils ne seront que 30.000 ce jeudi à voir leurs idoles de près. Porte-étendard de la région, la JSK est manifestement la plus grande force de mobilisation en Kabylie. Dans ce sens, l'USC sera assurément impressionnée par l'ambiance explosive dans les travées du chaudron de Tizi Ouzou. Du côté de l'équipe, l'effectif respire la bonne forme et l'optimisme. Toutefois, la vigilance et la prudence sont de mise. Les clichés style «l'USC est une équipe respectable». «Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours...» sont récurrents dans les propos du staff dirigeant et les joueurs. Or, la tâche de Azzedine Aït Djoudi est prioritairement psychologique. La tête sur les épaules et les pieds sur terre, sont ses deux consignes aux joueurs. Cela dit, hormis Zafour qui souffre encore d'une entorse à la cheville, à «la joie» de Rahim Meftah, l'infirmerie kabyle est déserte en cette fin de saison pas comme les autres saisons.