La ville de Maâloula libérée par l'armée syrienne des mains de la rébellion Poursuivant son offensive sur le terrain, l'armée syrienne reprend les uns après les autres les villes, villages et régions pris ces derniers mois par les troupes rebelles et jihadistes. Maaloula est la dernière ville libérée. L'armée syrienne a repris hier la célèbre ville chrétienne de Maâloula, parachevant son contrôle sur région de Qalamoun, au nord de Damas, au lendemain de l'annonce par Bachar Al Assad d'un «tournant» en faveur du régime. «armée a pris Maâloula et y a rétabli la sécurité et la stabilité. Le terrorisme est anéanti dans la région de Qalamoun», a annoncé une source de la sécurité à propos de la ville prise il y a quatre mois pas les rebelles. «Cette opération survient dans le cadre de la prise de contrôle de la région du Qalamoun. Un grand nombre de terroristes ont été tués alors que d'autres, qui ont fui, seront pourchassés», a ajouté cette source. La prise de Maâloula, située sur une route reliant Damas au Liban, «renforcera le contrôle des points de passage à la frontière», a poursuivi la source de sécurité. Après avoir pris quelques jours le contrôle de Maâloula début septembre, des rebelles syriens, dont des jihadistes du Front al-Nosra affiliés à Al Qaîda, s'étaient emparés de la totalité de la ville début décembre. Les rebelles avaient alors capturé 13 religieuses, qui ont été libérées en mars lors d'un échange de prisonniers. Localité de 5 000 habitants avant la crise, située à 55 km au nord de Damas, Maâloula compte un grand nombre d'églises et doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques et parlent l'araméen, la langue du Christ. Ces dernières semaines, les forces de sécurité syriennes ont repris plusieurs villes-clés dans cette même zone, comme Yabroud et Rankous. Zabadani, sur la route entre le Liban et Damas, est la dernière ville a prendre pour bloquer la frontière, a affirmé une source au seine des services de sécurité. En novembre, l'armée aidé du le Hezbollah libanais, ont lancé une offensive aérienne et terrestre pour reconquérir Qalamoun, afin de sécuriser ce secteur qui servait de base arrière aux rebelles contre Damas. «La région de Qalamoun est quasiment sous le contrôle du Hezbollah et des forces du régime. Il reste quelques poches pour les combattants dans les montagnes et quelques positions à côté de la frontière comme Hoch Arab», a affirmé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé en Grande Bretazgne), Rami Abdel Rahmane. «Les rebelles sont réduits à mener quelques opérations nocturnes contre les positions gouvernementales», a-t-il ajouté. «Des négociations ont lieu pour éviter le bombardement de Zabadani et 40 combattants rebelles ont remis leurs armes en geste de bonne volonté», a-t-il ajouté. Conséquence de cette avancée, des combattants du Hezbollah ont été retirés de Qalamoun pour prêter main-forte à l'armée dans le nord, à Alep et la région de Kassab, prise le 23 mars par les rebelles, a ajouté l'Osdh. A Homs (centre), les avions ont bombardé hier la Vieille ville et la milice a renforcé sa présence autour de ce quartier, selon la même source. En outre, selon l'agence officielle libanaise, trois roquettes sont tombées sur le village de Laboué. Dimanche, le président Assad avait évoqué un «tournant» en faveur du régime, tant d'un point de vue militaire que sur le plan de la réconciliation nationale, trois ans après le début d'un conflit ayant fait, selon l'Osdh, plus de 150 000 morts. «Il y a un tournant dans la crise au niveau militaire et des exploits permanents réalisés par l'armée dans la guerre contre le terrorisme, ainsi qu'au niveau social concernant la réconciliation nationale», a affirmé M. Assad, indique la télévision d'Etat.