Les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes seront aujourd'hui en grève générale de la faim d'une journée à l'occasion de la journée internationale des prisonniers politiques célébrée le 17 avril, pour protester contre les violations de leurs droits par les forces d'occupation et sensibiliser l'opinion internationale sur leur cause. Le ministre palestinien des prisonniers, Aïssa Qaraqaë, a appelé les Palestiniens, dans toutes leurs composantes, à une large participation jeudi, à l'occasion de la journée mondiale des prisonniers politiques célébrée le 17 avril de chaque année, pour rendre hommage à leurs compatriotes prisonniers en Israël. Selon un rapport du ministère palestinien des prisonniers, «les arrestations sont devenues un phénomène quotidien et leur totalité sont contraires aux règles du droit international humanitaire en ce qui concerne les formes de détention et les circonstances de l'arrestation et du lieu de détention et de torture». «Environ 800.000 personnes, dont 15.000 femmes et des dizaines de milliers d'enfants, ont été incarcérées depuis 1967 jusqu'à la fin de 2013», a rappelé le rapport, indiquant que «l'occupant israélien détient actuellement 5.000 prisonniers, parmi eux: 476 des condamnés à mort, 19 des femmes, 200 des enfants, 185 des détenus administratifs, 11 des députés et un certain nombre de dirigeants politiques répartis sur 22 prisons et centres de détention». Le rapport a fait également un constat négatif des conditions humanitaires des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. «Plus de 1.400 prisonniers souffrent de l'insuffisance des soins de santé, dont 16 prisonniers et souffrent de maladies graves et plus de 25 cas de cancer et des dizaines de personnes à mobilité réduite (handicapés physiques et mentaux et sensoriels)», précise le rapport du ministère. En outre, M. Qaraqaë a indiqué que la célébration de la journée internationale des prisonniers politiques coïncide avec l'adhésion de l'Etat de Palestine aux Conventions de Genève. Vendredi dernier le Département fédéral suisse des affaires étrangères (DFAE) a annoncé que la Palestine est officiellement devenue partie aux quatre Conventions de Genève et au premier Protocole additionnel. Ces traités sont considérés comme des textes fondamentaux du droit humanitaire. Jeudi dernier, l'ONU a jugé «conformes aux procédures internationales» les demandes d'adhésion de la Palestine à treize traités ou conventions internationales dont les Nations Unies sont dépositaires. Parmi ces traités internationaux figurent les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, la convention sur les droits de l'enfant, la convention contre la torture et celle contre la corruption. Dans une prochaine étape, l'adhésion au statut de Rome qui a créé la Cour pénale internationale, permettrait aux Palestiniens de déposer plainte contre l'occupant sioniste.