Depuis 18 ans, les «Colchoneros» n'ont jamais été aussi proches du titre: à quatre matchs de la fin. L'Atletico Madrid, leader du Championnat d'Espagne, a toutes les cartes en main pour se rapprocher ce week-end de son premier titre national depuis 1996, mais il doit éviter de brûler un joker demain à Valence lors de la 35e journée. Depuis 18 ans, les «Colchoneros» n'ont jamais été aussi proches du titre: à quatre matchs de la fin, il leur suffit de gagner trois fois pour être assurés de devancer le FC Barcelone, deuxième à quatre longueurs, et le Real Madrid, troisième à six points mais avec un match de moins. L' «Atleti» doit toutefois bien doser ses efforts entre le championnat, pour lequel il se déplace dimanche après-midi à Valence (17h, 15h GMT), et la Ligue des champions, dont il jouera mercredi prochain la demi-finale retour contre Chelsea après un match nul 0-0 à l'aller à Madrid. Comment faire pour enchaîner de tels efforts et continuer à bluffer l'Europe du football? «Avec l'enthousiasme, la motivation de porter le maillot de l'Atletico Madrid et d'être dans une situation privilégiée, a répondu mardi soir Diego Simeone. Il faut se reposer, dormir, manger... La seule chose qui m'intéresse désormais est le match de Valence.» Par bonheur pour les «Colchoneros», le principal objectif de la fin de saison valenciennes est l'Europa League, et même si le club «che» a perdu sa demi-finale aller contre le FC Séville (2-0), il rêve sans doute de retourner la situation jeudi prochain face aux Andalous. Le FC Barcelone et le Real Madrid ne dépendent plus d'eux-mêmes dans ce championnat et sont suspendus à un faux-pas de l'Atletico. Mais chacun d'eux garde un petit atout dans sa manche. Le Real peut revenir à trois longueurs de son voisin madrilène le 7 mai à Valladolid lors d'un match reporté de la 34e journée. Et le Barça, qui reçoit l' «Atleti» lors de la dernière journée le week-end du 18 mai, n'a virtuellement qu'un petit point de retard à combler d'ici là. Au Santiago-Bernabeu comme au Camp Nou, tous continuent d'y croire, comme l'a prouvé la victoire au courage du Barça dimanche dernier contre l'Athletic Bilbao (2-1), quatre jours après sa désillusion en finale de la Coupe du Roi contre le Real (2-1). «Ça a été une victoire du coeur, du fond de l'âme, une victoire qui montre qu'on veut continuer à être là», a résumé le défenseur Marc Bartra jeudi. «Nous avons démontré qu'en aucun cas nous ne laisserons filer la Liga.» Du coeur, il en faudra demain (21h, 19h GMT) au Barça, qui aborde son déplacement le plus difficile de la fin de saison, à Villarreal (7e). Côté Real, un triplé historique est toujours possible: après son sacre en Coupe du Roi, la «Maison blanche» a pris mercredi une option sur la finale de la Ligue des champions en domptant le Bayern Munich 1-0 avant le match retour mardi en Bavière. Et la dynamique actuelle comme le calendrier final de la Liga jouent en faveur des hommes de Carlo Ancelotti, qui recevaient hier (20h, 18h GMT) un mal-classé, Osasuna (15e). Attention, tournant! L'Athletic Bilbao du Français Aymeric Laporte, qui occupe depuis plusieurs semaines la quatrième place synonyme de barrage en vue de la lucrative Ligue des champions, est menacé par le FC Séville d'un autre Français, Kevin Gameiro. En cas de succès, les Andalous pourraient dépasser les Basques à la faveur de la différence de buts particulière. C'est donc un match à quitte ou double qui se joue demain (19h, 17h GMT) à San Mames et le vainqueur pourrait bien accompagner l'Atletico, le Real et le Barça, déjà qualifiés pour la C1 la saison prochaine.