20% des demandes de brevets d'invention enregistrées en 2013 émanent d'inventeurs nationaux. 20% seulement des demandes de brevets d'invention déposées durant l'année 2013, émanent de postulants nationaux alors que 80% des 118 demandes déposées ont été faites par des étrangers. Celles-ci ont été enregistrées dans le cadre du Traité international de coopération en matière de brevets (PCT) dont l'Algérie est membre depuis 2002, a indiqué M. Mohamed Amine Hadjouti, directeur des brevets à l'Inapi. Hadjouti se prononçait ainsi, hier, à Alger lors d'un workshop sur les Centres d'appui à la technologie et à l'innovation (Cati) qui coïncide avec la Journée mondiale de la propriété intellectuelle célébrée le 26 avril de chaque année. Il a précisé que les dépôts sont faits par des particuliers ou des inventeurs opérant à titre individuel. Ce responsable a regretté que «les entreprises, les centres de recherche et de développement et les universités ne recourent pas vraiment à la propriété industrielle pour protéger des solutions qui aboutissent à régler des problèmes dans la pratique». Selon ce responsable, les demandes de brevets d'invention émanant de nationaux, touchent tous les secteurs des industries mécanique, électronique, la construction et le bâtiment ainsi que la pharmacie. De son côté, le directeur général de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi), Abdelhafid Belmehdi, s'est réjoui que les dépôts de marques et de brevets augmentaient d'une année à l'autre. Il s'est dit satisfait de cette hausse qui démontre l'intérêt des entreprises et des chercheurs à protéger leurs inventions, insistant sur l'encouragement de cette évolution. Expliquant le rôle des Cati, Belmehdi a souligné qu'ils permettent plus de sensibilisation, de coordination et de mise en relation entre les universités, les chercheurs et les entreprises. Il a par ailleurs, estimé que les travaux de recherche des universités devraient être valorisés et exploités par des entreprises économiques exprimant le besoin pour ces recherches. La signature, lors de cette rencontre, de conventions de création de Cati, des pépinières d'Adrar et de Mila, portera à 24 le nombre de ces structures. L'opération d'installation de ces centres se poursuivra au niveau des universités, des pépinières d'entreprises ainsi que dans des entreprises économiques publiques et privées, a-t-il ajouté. En 2010, une convention-cadre avait été conclue entre l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) et le ministère de l'Industrie pour la mise en place d'un réseau de Cati en Algérie afin de rapprocher le monde de l'industrie de celui de la recherche scientifique. Les Cati permettent aux innovateurs des pays en développement d'avoir accès à des prestations locales de services d'informations technologiques de qualité et d'autres services analogues.