Les candidats concernés par les examens de rattrapage doivent avoir échoué dans seulement deux à trois matières Avec sa sortie hasardeuse à un mois de l'examen, Baba Ahmed vient de rater son bac avant l'heure. Désillusion et douche écossaise. Les élèves des classes terminales, par le fait d'une piètre communication de leur ministre, viennent de subir une déception avant l'heure. C'est officiel, il n'y aura pas de deuxième session du baccalauréat pour cette année. Le ministère de l'Education nationale a indiqué hier, que le dossier de la session de rattrapage de l'examen du baccalauréat était en cours d'étude, précisant que les mesures prises par le gouvernement seront appliquées à partir de la session de juin 2015. Les dégâts sont faits, il faut attendre l'année prochaine. Plusieurs de nos confrères ont rapporté dans leur édition d'hier, des déclarations de Abdelatif Baba Ahmed selon lesquelles une deuxième session du baccalauréat est à l'étude. Le ministre de l'Education nationale a laissé entendre qu'il y a une possibilité pour organiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscille entre 9,5 et 9,99/20, soulignant que la mesure sera prochainement débattue avec le partenaire social. Les candidats concernés doivent avoir fait preuve d'assiduité tout au long de l'année scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2e et 3e années secondaires pour pouvoir bénéficier de cette seconde chance. Mais le communiqué du ministère de l'Education nationale est venu rectifier le tir. Aussi, le ministère précise que par souci de préserver la crédibilité des informations et d'éviter toute interprétation de part et d'autre, le ministère de l'Education nationale a fait savoir que le dossier de la session de rattrapage de l'examen du baccalauréat «est en cours d'étude depuis décembre 2013, étude qui sera élargie», a-t-il ajouté, à tous les partenaires sociaux». Le ministère a rappelé dans un communiqué que l'organisation d'une session de rattrapage «sera subordonnée à une série de conditions, en cours d'examen, précisant que les mesures découlant de la consultation seront soumises au gouvernement pour examen». «Les mesures approuvées par le gouvernement à ce sujet entreront en vigueur à partir de juin 2015», est-il indiqué dans le communiqué. Le premier responsable du secteur, Abdellatif Baba Ahmed, avait révélé la semaine écoulée que la possibilité d'organiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscillera entre 9,5/20 et 9,99/20 sera prochainement débattue. Les candidats concernés doivent avoir fait preuve d'assiduité tout au long de l'année scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2e et 3e années secondaires pour pouvoir bénéficier de cette seconde chance. L'organisation de la session de rattrapage devra avoir lieu trois ou quatre jours après l'annonce des résultats définitifs. Les candidats concernés par les examens de rattrapage doivent avoir échoué dans seulement deux à trois matières, a indiqué le responsable qui a affirmé qu'il n'y aura pas de recours au rachat. La langue du ministère de l'Education est faite de bois dur. Même avec ce communiqué - de précision - il nous faut un effort de lecture et même de relecture pour comprendre qu'il n'y a pas de deuxième session du bac pour cette année. Pourquoi toutes ces complications? Pourquoi ce manque de pertinence, de clarté et de concision? Nos administrateurs sont-ils à ce point sadiques pour compliquer la vie aux élèves qui ont pourtant d'autres problèmes à résoudre? On le savait depuis longtemps: le secteur de l'Education nationale va très mal mais, on vient d'apprendre qu'il bégaie aussi. Quand un ministre de l'Education fait des déclarations incompréhensibles tout en sachant qu'il s'adresse à une frange de la société extrêmement sensible et surtout en ces moments de fragilité nationale, il faut croire qu'il a raté son bac avant l'heure. Puisque la deuxième session n'est pas à l'ordre du jour, pourquoi l'évoquer et entretenir le flou à un mois de l'examen? A qui obéit cette sortie hasardeuse du ministre? Il ne s'agit pas seulement d'un problème de la communication institutionnelle mais d'un terrible manque de stratégie et de vision pour ce secteur ruiné par l'improvisation. Cessez de prendre nos enfants pour des cobayes! L'éducation est une chose trop sérieuse...