Un tribunal égyptien a condamné samedi 13 personnes, à des peines allant de 5 à 88 ans de prison pour des heurts en marge de manifestations des partisans des Frères musulmans l'été dernier, a indiqué une source judiciaire. Les 13 personnes étaient accusés d'"émeutes, sabotage et troubles à l'ordre public" dans les villes de Samalout et Minya, à 250 km au sud du Caire, lors de manifestations déclenchées par la dispersion sanglante de rassemblements des partisans des Frères musulmans ayant fait plusieurs centaines de morts le 14 août au Caire, et ce après la destitution du président Mohamed Morsi par l'armée en juillet, a précisé la même source. Les accusés, qui seraient des pro-Morsi, ont la possibilité de faire appel de ces décisions. Le 24 mars, 529 autres partisans de M. Morsi avaient été condamnés à mort au deuxième jour de leur procès pour meurtre et tentative de meurtre de policiers dans des violences l'été dernier dans la ville de Minya (sud). Le 28 avril, le même tribunal doit se prononcer dans le procès du guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie et de 700 autres partisans de Morsi, jugés pour les mêmes accusations le 25 mars. Plus de 1.400 partisans de M. Morsi ont été tués depuis son éviction, selon Amnesty International, et plus de 15.000 autres arrêtés, tandis que les nouvelles autorités accusent la confrérie des Frères musulmans, depuis déclarée terroriste", d'être responsable des violences dans le pays.