Le communiqué rendu public, dans la soirée d'hier, est apparu comme un début de solution aux problèmes nés du printemps noir. L'appel au dialogue, clair, net et franc, est une amorce à un renouveau dans la région. Dans la journée d'hier, les services du Chef du gouvernement ont rendu public un communiqué qui semble paraître comme le début d'une solution aux problèmes nés du printemps noir. «Il est porté à la connaissance des citoyens et des délégués des ârchs qu'une rencontre sur la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur se tiendra le 14 novembre courant au palais du gouvernement», y lit-on en guise d'invitation aux délégués, mandatés. Selon plusieurs observateurs, c'est un grand pas en avant, dans la voie d'une solution au problème. Rejetant la première option de «délégation fantoche» ou encore «de citoyens libres», le pouvoir s'est finalement résolu à prendre langue avec des délégués dûment mandatés par le mouvement. Cette invitation, considérée comme une réponse à l'interpellation des pouvoirs publics lancée par la présidence tournante de la Cadc, renforce la position politique des délégués dialoguistes qui sont de plus en plus nombreux. Contactés, certains délégués de la Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou, après avoir pris la précaution de préciser qu'ils ne parlent qu'en leur nom personnel disent qu'ils ont noté une certaine avancée assez positive ne pouvant qu'aller vers une solution. En revanche, d'autres considèrent l'invitation du Chef du gouvernement comme «un non-événement» et que «ce qui est attendu est la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur». Plusieurs autres délégués affirment ne pouvoir s'exprimer qu'après le conclave d'aujourd'hui à Mekla. Par ailleurs, la présidence tournante de la Cadc de la wilaya à Tizi Ouzou a rendu public un communiqué, où elle précise que «conformément aux principes directeurs du mouvement (...) la plate-forme de revendications est scellée et non négociable et qu'elle est la seule ambassadrice de ce mouvement». Après avoir souligné que «les délégués du mouvement ne peuvent pas et n'ont pas le droit de participer à une rencontre avec le pouvoir assassin...», la Cadc affirme: «Nous dénions le droit à toute personne, groupe de personnes ou même délégués, à se présenter à la rencontre programmée par les services du Chef du gouvernement et nous exigeons une réponse officielle, urgente et publique à la plate-forme d'El-Kseur.» En fait, la véritable position de la Cadc ne sera connue qu'après le conclave, d'aujourd'hui, de Mekla et la réponse officielle du mouvement par un conclave extraordinaire annoncé pour ces jours-ci. De sources sûres et proches du mouvement, la chose n'est pas aussi simple. En fait, nous assure-t-on, «le mouvement citoyen est réellement devant un dilemme. Accepter l'invitation du Chef de gouvernement ou se scinder en dialoguistes et en radicaux. Dans les deux cas, le mouvement risque gros...».