Sitôt rendu public hier, le communiqué des services du chef du gouvernement a suscité une avalanche de réactions au sein des animateurs du mouvement citoyen de Kabylie. - Rabah Boucetta, délégué de Boumerdès : “Quand nous avons dit que c'est le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui a présidé le conclave interwilayal de l'Intht de Tizi Ouzou, nous savions bien que des contacts secrets ont été déjà entrepris avec les partisans de la compromission et sont à un stade avancé. Aujourd'hui, le même Chef du gouvernement répond donc à l'engagement qu'il a tenu avec les tenants de la normalisation de la situation en Kabylie, qui lui ont rendu visite, avant-hier, à Alger. Pour nous, ce pouvoir est disqualifié de toute solution à la veille d'une échéance électorale et le combat continue contre les assassins des 124 martyrs du printemps noir, advienne que pourra. Seulement, que ces dialoguistes “taiwan bis” n'oublient pas de demander pardon à Salim Alilouche et consorts. La Kabylie lutte contre un déni de justice. “Agujil n Bwawal” (Les orphelins de la parole) que Matoub Lounès a disqualifié dans sa chanson testament, veut la soumission.” - Atmane Mazouz, délégué de Tinebdar (CICB) : “Une supercherie de plus et une réponse des plus cyniques. Après avoir tablé sur l'essoufflement du mouvement et la division, Ahmed Ouyahia croit arriver facilement à mettre la Kabylie à genoux par la manœuvre, l'argent sale et l'apport de ses pions à l'intérieur du mouvement. Les tenants du pouvoir viennent de montrer leurs véritables intentions. Ceux qui étaient alléchés par l'offre de dialogue, sauront par cette réponse, enfin, combien ils sont méprisés malgré les assurances reçues. Croire qu'Ouyahia et Bouteflika seront ceux qui apporteront la solution à la crise de Kabylie, c'est être aussi dupe que Alilouche.” - Hocine Mammeri, délégué de Larbâa Nath-Irathen (CADC) : “Cela confirme l'information qui avait circulé dés la matinée d'hier, et selon laquelle, les délégués qui se sont rendus, avant-hier, à Alger, sous prétexte d'une visite à la maison de la presse, ont été en fait reçus par des représentants du pouvoir. Quant à la position du mouvement, elle est claire. Libre à ceux qui veulent le dialogue de le faire, mais la Kabylie ne peut être engagée dans un tel processus qui ne peut être qualifiée que d'un dialogue “taiwan bis”, car nous estimons qu'Ouyahia n'a pas répondu aux six préalables tels qu'arrêtés à Raffour. D'autre part, le pouvoir n'a pas encore reconnu sa responsabilité dans les évènements de Kabylie.” - Bélaïd Abrika, délégué du quartier des Genêts (CADC) : “Cet énième appel ne fait qu'appuyer l'invitation précédente pour un dialogue, afin de prendre en charge les incidences pour la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Même si un gage de volonté prenant en charge quelques incidences partiellement est considéré comme un acquis dans la forme, il demeure, toutefois, insuffisant pour atteindre les conditions