Le marché algérien offre plusieurs opportunités d'investissement, notamment dans les secteurs de l'industrie, le tourisme, le BTP et l'agriculture. Première rencontre du genre dans le secteur de la construction, la coopération entre l'Algérie et l'Inde devait tracer ses premiers jalons, hier, avant de passer à la réalisation des projets d'envergure liés au développement des infrastructures des chemins de fer, logement, réalisation des routes, hôpitaux, universités, collèges, aéroports et autres infrastructures portuaires. Très intéressé par l'obtention des parts de marchés enregistrés dans le quinquennat global d'un montant de 200 milliards de dollars pour le prochain plan 2014-2019, l'ambassadeur de l'Inde n'a pas manqué de saluer l'initiative du groupe Shapoorji Pallonji, Engineering & Construction qui a pris l'initiative d'organiser le 1er séminaire de la coopération Inde-Algérie dans le domaine de la construction en présence d'une centaine d'opérateurs locaux du secteur public face à deux grandes sociétés de l'Inde. «L'Inde possède une grande expérience dans le secteur de la construction et par voie de conséquence, l'Inde souhaite partager son expérience avec ses homologues algériens», a-t-il indiqué hier, lors de son allocution à l'hôtel Hilton à Alger. Signé dans le cadre des rencontres qui ont eu lieu entre les représentants des deux gouvernements, l'ambassadeur de l'Inde n'a pas manqué de mettre en valeur les sociétés de son pays dans le contexte économique mondial. Intervenant sur le thème «Industrie des affaires et les tendances économiques en Algérie», Abdenour Abtroun, responsable au cabinet Kpmg à Alger, a animé un exposé qui a attiré l'attention de toute l'assistance. «Les capacités actuelles de réalisation des entreprises algériennes ne dépassent pas les 80 logements/an en raison d'un déficit flagrant en termes de sociétés qui activent dans le Btph, et ce, malgré les moyens financiers dont disposent le pays», a-t-il souligné. M Abtroun a affirmé que la moyenne de la demande annuelle en termes de logement est estimée «à 200.000 demandes exprimées tout en avançant un déficit de 1,5 million de logements à l'échelle nationale», selon l'orateur qui s'exprimait en marge de la rencontre. Par ailleurs, ce dernier a exprimé un optimisme révélateur en termes de capacités et moyens dont dispose le pays sur tous les plans. Bien informé sur la situation, cet expert du cabinet Kpmg, affirme que l'année 2014, est la dernière année du programme quinquennal 2010-2014, avec une enveloppe financière au titre de cet exercice qui s'élève à 2 744,3 Mds de DA. L'Algérie est un pays qui dispose de perspectives de croissance importantes à partir de ses ressources en hydrocarbures dont elle réinjecte les bénéfices dans des investissements structurants ou productifs pour pérenniser son développement. Des investissements importants, dans le cadre des plans quinquennaux (2005-2009 et 2010-2014) ont été réalisés et ce dans le but de mettre en place les infrastructures nécessaires à la poursuite du développement économique du pays. La politique volontariste de désendettement ainsi que l'accumulation de réserves de change combinée à une relative fermeture de son système financier ont protégé l'Algérie des effets directs de la crise économique et financière mondiale. Le marché algérien offre plusieurs opportunités d'investissement dans pratiquement tous les secteurs et, notamment l'industrie, le tourisme, le BTP et l'agriculture. La main-d'oeuvre disponible est importante, sous réserve d'une mise à niveau des compétences existantes spécialement dans les métiers techniques de base. Des P-DG de grandes entreprises publiques qui se sont exprimés sous le sceau de l'anonymat, n'ont pas manqué de revenir en force sur la nécessité de la dépénalisation de l'acte de gestion en plus des salaires de certains P-DG qui ne dépassent pas les 120.000 DA toutes indemnités et primes incluses. Un nombre important des exposants du salon Batimatec et Client à l'hôtel Hilton, n'ont pas manqué de déplorer la fermeture du portail qui sépare l'hôtel Hilton et l'entrée de la Safex. «On ne comprend pas les causes de cette pénalisation. Au lieu de développer une culture de bon voisinage, on oblige les passagers à faire tout le tour de la Safex pour rejoindre le stand ou la chambre d'hôtel. C'est aberrant de voir cela au moment où l'on encourage le partenariat» déplorent en même temps, plusieurs exposants et clients étrangers.