L'équipe nationale, qui se trouve en stage, espère briller aux JO. Selon le préparateur psychologique et en même temps arbitre international, Laïd Hamouche, nos judokas sont en train d'effectuer un travail colossal pour être au rendez-vous lors des prochains Jeux olympiques d'Athènes (2004). Son rêve le plus cher, est d'assister à une consécration algérienne lors de ces joutes et aussi de représenter comme il se doit l'arbitrage. L'Expression : Tout d'abord, qui est Laïd Hamouche ? L. Hamouche : J'ai entamé mon parcours sportif en tant que basketteur au début des années 70 avec le club de Sonelgaz. Ensuite, j'ai changé de discipline en 1974 pour atterrir au judo où j'ai porté les couleurs de l'Algérienne des sports (l'équipe de Ghermoul à l'époque). J'ai aussi eu l'honneur d'endosser les couleurs nationales durant 16 ans, notamment après la réforme sportive. Et c'est avec l'équipe nationale que j'ai remporté plusieurs titres, autrement dit, un parcours dont je suis très fier. Avant de m'élancer dans le corps arbitral en 1993 où j'ai raflé d'autres titres de distinction, maintenant je suis un arbitre international qui représente convenablement l'arbitrage de son pays. En même temps, je m'occupe de la préparation psychologique de l'EN (garçons-filles) et aussi du Mouloudia d'Alger, le club que j'ai toujours aimé. Pouvez-vous concilier deux fonctions différentes ? Bien évidemment, le fait que j'exerce toujours et je m'occupe constamment de la préparation de nos judokas, prouve que je n'ai aucun problème à concilier ces deux tâches. Il suffit juste d'aimer son travail et surtout la discipline qu'on exerce. Et comme on dit, «quand on veut, on peut». Depuis quand êtes-vous arbitre international? Plus exactement, depuis 2000, lors des Championnats africains organisés à Alger et ma dernière distinction je l'ai eue à Marrakech (Maroc) le mois dernier où le Mouloudia d'Alger s'est adjugé le titre de Champion arabe avec sept médailles d'or. Revenons maintenant à l'équipe nationale. Peut-on connaître votre rôle au juste? Tout simplement, je suis le préparateur psychologique des judokas d'élite, notamment pour les grands rendez-vous. Car sincèrement, des échéances d'envergure méritent quand même la plus grande concentration. Justement, l'Algérie sera représentée par 11 judokas lors des prochaines Olympiades. Comment voyez-vous les chances des Verts surtout que les Jeux olympiques n'ont jamais réussi à nos judokas? Oui, c'est vrai, on n'a jamais décroché la moindre médaille même si les Miridja, Harkat, Yaâkoubi, Soukri et consorts ont à chaque fois frôlé l'exploit. Mais, cette fois-ci, je peux vous affirmer que nous sommes fin prêts pour relever le défi et casser cette routine, grâce au dévouement de tous les responsables du judo algérien et à la détermination et l'abnégation de nos judokas. C'est suffisant pour être plus qu'optimistes. Quel est l'état d'esprit de nos athlètes à quelques semaines de ce grand rendez-vous? Sans la moindre exagération, le moral est au beau fixe. Les «enfants» se donnent à fond aux entraînements afin de ne rien laisser au hasard, surtout que la Fédération a tout mis à leur disposition pour assurer le bon déroulement des différents stages de préparation. Maintenant, c'est le moment d'aller de l'avant et surtout de viser le podium. Sincèrement, on peut y arriver. Un mot sur l'arbitrage algérien qu'on n'évoque pas souvent. Effectivement, on ne donne pas beaucoup d'importance à l'arbitrage en général, hormis celui du football qui est très médiatisé. Mais il faut souligner que l'arbitrage algérien est incontestablement parmi les meilleurs à l'échelle africaine et arabe. Et ce développement est dû au travail colossal de la Fédération qui a tout fait pour motiver les arbitres qui ont effectué un très gros travail. Le niveau actuel du judo algérien a contribué positivement a ce développement. On arrive maintenant à l'une de vos préoccupations, le Mouloudia d'Alger en l'occurrence. Comment s'est déroulé le Championnat arabe des clubs de Marrakech ? Tout d'abord, je tiens à souligner que ce championnat est le premier du genre auquel le MCA a participé en représentant l'Algérie comme il se doit. D'ailleurs, on a été sacrés, champion du tournoi avec sept médailles d'or. Pour ce qui est du Mouloudia, c'est une équipe que je porte dans mon coeur depuis très longtemps et c'est un très grand plaisir de travailler avec ce club prestigieux. J'ouvre la parenthèse pour dire que le président, M. Mohamed Djouad n'a ménagé aucun effort et il est en train de faire le maximum pour professionnaliser toutes ses sections, notamment les plus rentables, à l'instar du judo, de l'athlétisme, du basket-ball, du handball et autres. On vous laisse le soin de conclure. J'ai un seul souhait, voir le drapeau algérien flotter dans le ciel d'Athènes. Autrement dit, assister à la première médaille algérienne dans les prochains Jeux olympiques.