La ville de Sétif qui commémore, jeudi, l'anniversaire des massacres du 8 mai 1945, verra, à cette occasion, le lancement des travaux du tramway que beaucoup de sétifiens considèrent comme le plus beau cadeau qui pouvait être offert à cette ville, 69 ans après les souffrances endurées il y a 69 ans. Confiés au groupement turc Yapi Merkezi et au français Alstom, les travaux devraient durer, aux termes du marché passé avec ces entreprises, quarante (40) mois, générant, durant la période des travaux, quelque 1.600 postes d'emploi, selon la direction des transports. Le tracé traversera la capitale des hauts plateaux de part en part, sur un linéaire de 22,4 km. Il prendra naissance devant l'entrée de l'université de Sétif, à El Bez (ouest de la ville), pour atteindre la cité de 300 logements, à l'extrême-est, après avoir desservi, entre autres, l'université centrale, la gare routière, la place de lÆindépendance (Aïn Fouara), Aïn Tebinet, la cité des "Tours" et le marché couvert des "1.014 logements". Pas moins de trente (30) stations seront aménagées le long de l'itinéraire du tramway dont les rames circuleront selon une fréquence de 4 minutes, et qui transportera 5.000 voyageurs par heure. Les nuisances que ne manqueront pas de provoquer les travaux, en particulier au centre-ville, sont attendues avec une certaine philosophie par les habitants de l'antique Sitifis qui, à l'exemple de Lazhar (35 ans), disquaire à proximité de la fontaine d'Aïn Fouara, estime que "le jeu en vaut la chandelle".