La soif aura emporté leurs âmes en plein désert Le lancement des recherches a été donné suite à une alerte des autorités nigériennes depuis Aghlit au nord du Niger. Le drame survenu à In-Guezzam, à 450 km de Tamanrasset, suite au décès d'une quinzaine de migrants nigériens a été perçu comme une véritable catastrophe dont le nombre n'est pas encore confirmé. Fuyant leur pays, le Niger, à cause de l'insécurité aussi bien sécuritaire que sociale, ces victimes ont donné cher pour être sous d'autres cieux à la recherche d'une vie plus digne. Mais le destin en a décidé autrement, la soif aura emporté leurs âmes en plein désert dont la complexité extraordinaire, géologique et géographique est pourtant connue. Des sources locales confient que souvent ces migrants qui cèdent des sommes en échange pour leur transfert sont abandonnés par de prétendus guides soucieux plutôt du gain facile destiné à des groupes armés. Ça ne serait guère étonnant d'imputer cette catastrophe aux groupes qui agissent de concert pour le compte de Mokhtar Belmokhtar qui, en plus de ses activités terroristes, s'adonne à tout genre de trafic, notamment l'émigration clandestine, le trafic d'armes et de munitions, la contrebande et le trafic de drogue. C'est encore une fois les forces l'ANP de la 6ème Région militaire qui prennent l'initiative pour déclencher des recherches intenses en mobilisant des moyens colossaux afin de retrouver les migrants portés disparus. Le lancement des recherches a été donné suite à une alerte des autorités nigériennes depuis Aghlit au nord du Niger. Au moins une quinzaine de victimes ont été retrouvées. Selon les informations rapportées par la presse, une trentaine de migrants composée d'hommes, de femmes et enfants auraient trouvé la mort avant même de franchir le tracé frontalier algéro-nigérien. Les victimes sont issues de familles touarègues dont des membres seraient installés à Tamanrasset. Ce drame n'est certainement pas le premier et ne sera pas le dernier. Au courant des années précédentes, notamment en octobre 2013, l'immigration clandestine, qualifiée par des stratèges comme une véritable tragédie sociale transnationale, a emporté au moins 35 migrants, tous morts à cause de la soif, 19 autres ont été sauvés par l'ANP et acheminés vers leurs pays respectifs. L'Algérie reste à ce titre un lieu de transition, du fait que ces migrants ne sont que de passage pour déborder vers l'autre rive, l'Europe. C'est le cas des 12 ressortissants africains, trois Camerounais, trois Maliens, deux Ivoiriens, deux Sénégalais, un Gambien et un Guinéen, candidats à l'émigration clandestine en Europe, qui en août 2010 trouvent la mort à cause de la soif dans les mêmes conditions, dans le désert de l'Algérie. Les risques de faim, de soif et d'agression sont permanents. Les candidats à l'émigration clandestine sont informés des mésaventures, mais prennent les risques en empruntant les chemins minés du désert. Ils sont également informés de la malhonnête de certains présumés guides ou passeurs. Néanmoins, pour eux, le rêve de rejoindre l'Europe n'a pas de prix. La problématique est certes prise au sérieux aussi bien par l'Algérie qui ne cesse d'avertir l'opinion internationale. Cependant, l'Union européenne qui multiplie conférence sur conférence n'adhère que superficiellement. Manquant de tact, l'UE participe avec des solutions provisoires qui n'ont pas eu d'impact sur ce phénomène grandissant pris en charge dans la plupart des cas par l'Algérie.