Cette nouvelle infrastructure sera d'un apport incontestable, car elle va renforcer les capacités de l'ancien Centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nédir. L'entreprise réalisatrice du nouveau CHU d'Oued Fali débutera les travaux dans quelques jours. C'est en fait ce qui ressort du communiqué que les services de la wilaya ont posté sur le site Internet annonçant la nouvelle. Une bonne nouvelle qui a été possible justement grâce à l'accord conclu entre les services concernés guidés par le wali et les expropriés des terrains servant d'assiette foncière au projet. En effet, après des négociations menées en présence de l'entreprise réalisatrice, les deux parties ont convenu du lancement des travaux dans l'immédiat et la procédure d'indemnisation des expropriés engagée dans les plus brefs délais. Cette nouvelle infrastructure sera d'un apport incontestable, car elle va renforcer les capacités de l'ancien centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nédir qui connaît une saturation dramatique. Cet hôpital, d'une capacité de 500 lits, viendra combler les brèches laissées par l'actuel CHU qui couvre à lui seul les trois wilayas du centre, à savoir Béjaïa, Bouira et Boumerdès en plus de Tizi Ouzou. Toujours au chapitre des bonnes nouvelles, il convient de signaler que la wilaya de Tizi Ouzou possède depuis deux mois, la deuxième clinique de chirurgie cardiovasculaire pour enfants dans le continent africain après celle existant déjà en Afrique du Sud. Cette clinique sise, dans la ville de Draâ Ben Khedda et qui porte le nom du plus jeune martyr de la Révolution, Omar Yacef a été inaugurée par le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, le mois de mars dernier. Dotée de matériel de haute technologie, de grands spécialistes officient sur les équipes médicales affectées. Toutefois, les infrastructures et le matériel de technologie de pointe ne peuvent régler l'autre problème qui cause d'énormes difficultés aux responsables du secteur et aux services de la wilaya de Tizi Ouzou, le manque de spécialistes. En effet, le Centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nédir souffre d'un manque dramatique de radiologues spécialisés. Ce problème contraint les médecins à recourir aux services des cliniques privées qui pratiquent des prix exorbitants. Ce recours au privé a d'ailleurs duré si longtemps que sa pratique a provoqué l'ire des citoyens. Récemment, le directeur général du CHU, le professeur Abbès Ziri a interdit toute affectation de patients vers le privé pour des radios sans l'aval de la direction. L'on se rappelle que lors de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelamlek Boudiaf, a été interpellé sur la question. Il a promis que la wilaya sera prioritaire dans les opérations d'affectation de radiologues qui seront entamées prochainement. Toujours au chapitre des problèmes que connaît le secteur de la santé dans la wilaya de Tizi Ouzou, il convient de signaler l'incapacité des structures de santé de proximité à assurer le service aux malades. Ces polycliniques au nombre de 52 peinent en effet à prendre en charge même les premiers soins. C'est alors la solution de facilité qui leur reste, à savoir le transfert des malades vers le CHU de Tizi Ouzou. Par conséquent, ce dernier souffre dramatiquement de la saturation du service des urgences. Le même problème conduit les médecins à recourir aux affectations des malades vers le privé. Une pratique qui est devenu avec le temps abusive. Enfin, les pouvoirs publics qui consentent des enveloppes faramineuses dans l'acquisition de matériel de technologie de pointe sont attendus sur un autre terrain. Un terrain où l'argent à lui seul n'y peut rien. Les centaines de médecins formés par les universités algériennes dans toutes les spécialités y compris la radiologie sont systématiquement siphonnés par les pays européens et autres. Une perte en matière humaine qui se répercute sur les budgets de l'Etat, mais pas uniquement cela. Le départ massif de ces derniers a aidé à la prolifération de la médiocrité dans le système de santé au point que les malades n'ont plus confiance en les médecins. Preuve en est: le retour en force des charlatans de tous genres. La société renoue avec des pratiques que l'on croyait jusque-là disparues à tout jamais. De plus en plus, les services de ces charlatans sont demandés. De plus en plus la notion de science se dégrade par l'effet, non pas de ces charlatans, mais de certains médecins qui ne voient en le malade que les 1000 DA de la consultation. Et quand ça atteint ces niveaux-là, l'appel aux compétences est non seulement nécessaire, mais vital.