L'équipe du professeur Nekhla assurera les opérations au niveau du service de chirurgie thoracique de Belloua. Désormais, ce seront deux greffes rénales qui seront assurées chaque semaine par les spécialistes du centre hospitalo-universitaire Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou. La bonne nouvelle a été annoncée par le professeur Abbès Ziri, directeur général du CHU, qui intervenait à l'ouverture de la journée d'étude sur la santé et la sécurité au travail qui s'est tenue lundi au niveau du bloc pédagogique du CHU. L'équipe du professeur Nekhla assurera les opérations au niveau du service de chirurgie thoracique de Belloua. Ce défi qui en est un, évidemment sera relevé par les équipes des services de chirurgie thoracique et de néphrologie du CHU. Passer la barre de quelque 15 greffes annuellement à un nombre de 150 n'est pas aisé au vu des contraintes que les responsables de cet établissement régional ont rencontré. Depuis l'année 2006, le CHU de Tizi Ouzou n'assurait en effet qu'une moyenne de 15 opérations par année. Tout au début, les obstacles étaient multiples. Ils relevaient essentiellement du point de vue sociologique, juridique et surtout religieux. Ce rythme a été pour rappel assuré avec le prélèvement des greffes sur des personnes apparentées. C'est par la suite que les équipes du CHU de Tizi Ouzou se sont appuyées sur le don d'organes. Une méthode qui devait avoir le soutien des religieux et de tout un arsenal juridique. Il faut dire que les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens tout comme l'avis des religieux a grandement aidé les spécialistes à se débarrasser d'un lourd fardeau. Par ailleurs, toujours au chapitre des efforts consentis pour satisfaire les besoins des populations locales, il est à rappeler que depuis seulement deux mois, la wilaya de Tizi Ouzou abrite la deuxième clinique en Afrique spécialisée dans les maladies cardiaques pour enfants. D'une capacité de 100 lits, celle-ci sise dans la ville de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, la clinique a déjà assuré des opérations. Toujours pour se hisser aux normes internationales, la clinique a été dotée d'un matériel de haute technologie de dernière génération. Dans ce décor encourageant, apparaissent cependant des problèmes qui demeurent encore non solutionnés. La saturation du service des urgences cause des tracas quotidiens aux patients et aux responsables du CHU. Les polycliniques situées dans les daïras peinent en effet à assurer les premiers soins d'urgence aux citoyens. Ce sont dans la majeure partie des cas réorientés vers le CHU. A ce grand problème s'ajoute un autre et non moins contraignant, le manque de spécialistes de radiologie oblige les médecins à orienter les patients vers les laboratoires privés qui exercent des prix trop chers. Cette pratique qui tendait à devenir systématique et qui risquait d'ouvrir les portes des structures publiques à une véritable maffia a fait réagir la direction de l'établissement et les pouvoirs publics qui ont vite pris la décision de ne pas orienter les malades vers le privé sans l'aval de la direction.