Les services de secours recherchaient samedi une femme "supposée avoir disparu en mer", après avoir secouru 52 migrants subsahariens, dont deux femmes enceintes et trois bébés, au large de la côte de l'enclave espagnole au Maroc de Ceuta, selon la préfecture locale. 45 immigrants étaient à bord d'un bateau à moteur pneumatique et les huit autres à bord d'un bateau pneumatique d'enfants qui s'est retourné. Une femme est recherchée par les services de secours maritimes et la garde civile, a déclaré un porte-parole de la préfecture de Ceuta. "La première embarcation a été localisée à 7H30 du matin (05H30 GMT) avec 45 immigrants: 26 hommes, 14 femmes dont deux enceintes et cinq enfants dont trois bébés" à bord d'un bateau pneumatique à moteur de cinq mètres, a affirmé le porte-parole, précisant que les passagers étaient "tous en bon état de santé". Après le recueil de leur identité, ils seront transférés au Centre d'accueil temporaire des immigrants (Ceti). Le centre accueille "quelque 600 personnes", a-t-il ajouté, pour une capacité de 512 places. La deuxième embarcation a été localisée par la suite sur l'île de Perejil, située à environ trois kilomètres des côtes de Ceuta. "L'hélicoptère des secours maritimes a repéré sur l'île sept immigrants également subsahariens et les a transférés à Tarifa", a-t-il dit. Depuis, a-t-il ajouté, un hélicoptère et deux bateaux de la garde civile et des secours maritimes "cherchent une femme qui est supposée avoir disparu en mer parce qu'ils étaient à bord d'une embarcation qui s'est retournée, ont dit les hommes qui ont rejoint l'île à la nage". Depuis le début de l'année, la pression migratoire a redoublé dans les enclaves de Ceuta et de Melilla, qui constituent les deux seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe. A Melilla, le Centre d'accueil temporaire des migrants, qui dispose de 480 places, en accueille plus de 1.900 à la suite de l'installation d'un chapiteau. Le 6 février à Ceuta, 15 clandestins sont morts noyés en essayant de rejoindre la ville à la nage. Le comportement de la police espagnole, accusée d'avoir tiré des balles de caoutchouc contre les immigrants arrivés à la nage, a provoqué de vives critiques contre le gouvernement conservateur qui a demandé une aide accrue de l'Union européenne pour contenir le flux des immigrés.