De vieux rentiers de l'Education sont mis à la retraite La «vendetta» menée contre elle, est un signe qui ne trompe pas: madame la ministre est sur la bonne voie... Nouria Benghebrit Remaoun, un nom qui fait couler beaucoup d'encre et de...salive. Depuis sa nomination à la tête du ministère de l'Education nationale elle est la cible de critiques acerbes. En effet, dès les premières heures de sa prise de fonctions, on lui a reproché ses prétendues origines juives. Passé cette polémique, c'est sa francophonie qui a été retenue contre elle! Les tenants de l'arabisation, et la stagnation du secteur, crient au scandale pour la simple raison qu'elle maîtrise mieux le français que l'arabe. Est-ce un tort de maîtriser la langue de Molière? Les puristes de la langue arabe se sont succédé à la tête du secteur, pour quels résultats? Les origines d'une personne changent-elles quelque chose dans ses compétences? En fait, cette ministre dérange! Car, en vérité, c'est une femme qui est venue révolutionner un secteur de l'éducation en déperdition. Elle n'est pas venue pour faire de la figuration, mais changer les choses avec un plan d'action clair, dicté par le président Bouteflika. Une méthode qui fait peur aux vieux rentiers de l'Education nationale, et aux adeptes d'une école rétrograde. Leurs craintes se sont vite confirmées, car malgré la déferlante médiatique qui s'abat sur elle, Mme Benghebrit a commencé le grand ménage dans le turbulent ministère de l'Education. Ces rentiers sont en train d'être «liquidés» les uns après les autres. Déterminée, elle a commencé à opérer des mises à la retraite de certains «dinosaures» et à la nomination en parallèle d'un nouveau personnel d'encadrement plus jeune et dynamique. Un coup de balai qui n'est que le début de la révolution qu'elle compte mener pour ce secteur stratégique. Plus de place à l'incompétence avec cette femme au long parcours universitaire au service de la recherche scientifique! Même si son nom était méconnu du grand public, Nouria Benghebrit Remaoun est une référence au niveau national, mais surtout international. Son impressionnant CV et ses publications dans des revues spécialisées et de haut niveau en matière d'anthropologie, sa spécialité, sont là pour en témoigner. C'est une femme qui a occupé tout au long de sa carrière professionnelle, plusieurs postes de responsabilité dans les domaines de la recherche scientifique, le développement technologique et la connaissance outre la coordination de projets de recherche sur l'école et l'éducation. Son dernier poste avant sa nomination à la tête de l'Education nationale, était celui de directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc). Mme Benghebrit était également membre du Conseil supérieur de l'éducation, de la Commission nationale des programmes de l'éducation, présidente du conseil d'administration de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) et vice-présidente du conseil d'administration de l'Institut africain de la gouvernance dont le siège est à Dakar (Sénégal). Elle a été aussi membre élue représentant l'Algérie au conseil associatif de l'Agence universitaire de la Fancophonie (2005-2009), présidente du comité scientifique arabe du Forum de l'Unesco pour l'enseignement supérieur, la recherche et la connaissance et membre élue pour l'Afrique du Nord (Maghreb+Egypte) du comité exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) pour deux mandats électifs. Aussi, notre nouvelle ministre de l'Education était membre de plusieurs commissions aux ministères de la Justice, de la Famille et de la Condition féminine, de la Santé et de la Réforme hospitalière, outre responsable de plusieurs projets de recherche au sein du Crasc dont «Processus de construction du couple et problématique du mariage», «Ecole-famille, complémentarité, ignorance et divergence» et «Femmes et projet de vie». Elle a assuré, par ailleurs, la coordination de plusieurs numéros de la revue Insaniyat du Crasc avec publication d'articles même dans des revues internationales sur les thèmes de l'enseignement supérieur, le préscolaire, la recherche, l'école et l'éducation. Avec un tel CV, elle ne pourra que mener vers le haut le niveau de l'Ecole algérienne. Cette «vendetta» menée contre elle, est un signe qui ne trompe pas: madame la ministre est sur la bonne voie...