Cette manifestation est à sa 6e édition Les métiers de l'artisanat risquent de s'estomper si l'Etat n'assure pas l'accès à la matière première. Le jardin Mohand-Oulhadj abritera à partir de demain, le Salon national de l'artisanat. Cette manifestation culturelle qui est à sa sixième édition s'étalera jusqu'au 30 mai. Elle regroupera, selon les organisateurs, quelque 146 participants activant dans les différents métiers de l'artisanat. Selon le responsable du secteur de l'artisanat de la wilaya de Tizi Ouzou, le Salon se tient dans des conditions magnifiques, concourant toutes, à sa réussite. Le choix du jardin a, lui également, réuni la satisfaction de tous les participants. La saison estivale où le risque de pluie et presque nul, aidant, ce lieu offre un cadre idéal pour l'installation des stands et la circulation des visiteurs. Toujours selon les organisateurs qui sont à pied d'oeuvre pour réussir le rendez-vous, les participants viendront de 26 wilayas afin d'exposer la richesse de notre pays dans l'artisanat et la création manuelle. Par ailleurs, plusieurs artisans venus de l'intérieur du pays n'ont pas pu revenir cette année faute de moyens. Selon beaucoup de témoignages, les artisans, toutes catégories confondues, souffrent énormément d'un manque cruel en matière première. Les métiers de l'artisanat risquent de s'estomper si l'Etat n'assure pas l'accès à la matière première. Pour rassurer les concernés, les organisateurs ont pensé, pour cette 6e édition, à inviter l'Association des fabricants de matière première. Ceux-ci seront donc attendus pour répondre aux préoccupations des artisans qui ne manqueront certainement pas de poser des questions de... vie ou de mort. Rappelons aussi qu'en matière de Salon des métiers traditionnels, le village Houra, situé dans la région de Bouzeguène abrite depuis vendredi dernier la première édition de la Fête du burnous traditionnel. Organisée par l'association culturelle locale Ferhat Yakoubi, le Salon a été inauguré par le président de l'APW de Tizi Ouzou ainsi que les responsables des secteurs concernés. En fait, cette semaine sera donc riche par les expositions qui seront étalées au jardin Mohand-Oulhadj, au centre-ville de Tizi-Ouzou et le village Houra de Bouzeguène. La richesse du patrimoine se confondra avec la pauvreté des artisans qui, de manifestation en manifestation, n'ont jamais cessé de montrer la beauté de leurs oeuvres et d'appeler à sauver leur métier. Les salons se multiplient en effet dont l'objectif principal assigné par les pouvoirs publics est de promouvoir les métiers traditionnels et les sauver de l'extinction. De salon en salon, les concernés ne cessent de clamer à qui veut les entendre que leur métier est en danger et qu'ils arrivent difficilement à rentabiliser leurs affaires. Un constat qui démontre, si besoin est que c'est dans l'organisation de ces manifestations que réside le problème. Certains connaisseurs n'hésitent plus à dire que ces salons ne sont qu'une réponse administrative à un malaise plutôt économique. Les organisateurs devraient être issus de milieux économiques et connaître les domaines concernés comme le commerce, les industries de l'emballage, le tourisme et autres. Pour le moment, les organisateurs, bien que certains remplissent quelques critères, ne sont que des attachés quelconques à des directions quelconques. Cette manifestation est à sa 6e édition