Patrimoine ■ La liste des fêtes artisanales locales ne cesse de s'allonger au niveau de Tizi Ouzou au grand bonheur de la population locale. Après la fête du tapis d'Aït Hichem, la poterie de Maâtkas, le bijoux d'Aït Yenni, la fête de la robe kabyle à Ihemziyène ...auxquelles on peut ajouter les fêtes des produits agricoles, comme le lait à Timizart, la cerise à Larbaâ Nath Irathen et Ath Allawa, le festival des femmes cultivatrices à Ath Ouabane, du couscous à Frikat, la figue fraîche à Lemsella, l'olive à Maâtkas et Ifigha, etc, vient enrichir ce palmarès la fête du burnous qui se déroulera désormais dans le village de Houra au niveau de la localité de Bouzeguène à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou.. Ces fêtes ayant pour objectif de perpétuer l'art traditionnel et l'artisanat dans toutes ces manifestations et dont la Kabylie regorge, sont d'un apport économique considérable pour ces régions qui du coup écoulent leurs produits. Ces manifestations constituent en effet, un vrai événement artisanal, culturel et économique pour la population de ces régions enclavées. Cela sans compter le festival de la poterie de Maâtkas et celui du tapis à Ath Hichem qui sont de grands événements auxquels prennent part des artisans venus non pas uniquement des localités de la wilaya de Tizi Ouzou mais aussi de toutes les contrées du pays. La première édition de la fête du burnous aura lieu donc le 23 mai prochain au village Houra, dans la commune de Bouzeguene région qui, pour rappel, abrite aussi la fête de la forge d'Ihitoussene. Les préparatifs vont bon train pour célébrer cet habit traditionnel «le burnous» symbole d'honneur et de fierté de l'homme kabyle. C'est l'association Yacoubi Ferhat avec le soutien du comité de village à qui revient l'honneur d'organiser cette première édition qui représente une occasion de «raviver ce métier traditionnel et de le préserver» auprès de ces femmes gardiennes du patrimoine qui, avec leur habiles mains perpétuent l'art du tissage du burnous. La confection de cet habit traditionnel, généralement de couleur blanche ou marron qui est fait à base de laine demande un travail de longue haleine. Ce métier est hélas en perdition et rares sont les personnes maîtrisant de nos jours cet art si fin. Aujourd'hui en effet, il est rare de trouver un métier à tisser dans une maison quelconque en Kabylie. Le processus complexe de la confection d'un burnous est en effet une chaîne d'opérations longues et fastidieuses qui vont de «l'extraction des impuretés de la laine, de son lavage, son séchage, son démêlage son amollissement afin d'aboutir à une filature propre et prête pour le tissage, selon une armature à plusieurs modes d'entrecroisement de fils sur un métier à tisser traditionnel».