Ça chauffe au complexe d'El Hadjar Une bonne bouffée d'oxygène soufflant sur le complexe sidérurgique d'ArcelorMittal - Annaba, semble déplaire à la mafia de l'acier. Aux termes d'un communiqué dont nous détenons une copie, le syndicat de l'usine de sidérurgie en appelle au premier résponsable de l'Union des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, et lui fait rappeler sa promesse quant à la tenue d'un congrès pour l'Union locale des travailleurs de Sidi Amar dont la mandature est arrivée à terme en avril 2013. Selon le même document, le patron de la Centrale syndicale, dans une correspondance adressée au mois de janvier de l'année en cours à la direction du complexe, s'était engagé à organiser ce congrès. Sur la base de cet engagement, le bureau syndical du complexe d'El Hadjar et l'ensemble des travailleurs, inquiets des nouvelles méthodes adoptées, par la mafia de l'acier, ont décidé de reconquérir le complexe, vaille que vaille. De ce fait, le syndicat représentant les sidérurgistes d'ArcelorMittal - Annaba, interpelle le boss de l'Ugta, quant à la désignation de syndicalistes légaux et intègres pouvant représenter les travailleurs et l'Union locale de Sidi Amar de la façon la plus adéquate, l'accusant d'étre à l'origine de toutes les perturbations ayant prévalu et prévalant encore dans le complexe, occasionant la réduction de la production. Il est dénoncé dans ledit communiqué, que cette mafia, connue par tout un chacun, parle au nom de Son Excellence, M.le président de la République et au nom de l'ex-ministre de l'Industrie et menace de la suspension de hauts cadres et intellectuels du complexe, bandissant des instructions de hauts responsables dans les sphères de l'Etat, quant à la prise de cette décision et l'installation d'autres à leurs places. Une nouvelle ruse pour accaparer des fonds d'investissement débloqués par l'Etat pour la réhabilitation des unités poumon du complexe. Il est mis en relief dans le même communiqué, qu'au moment où une bonne bouffée d'oxygène souffle sur le complexe d'El Hadjar, et l'élan de solidarité entre les travailleurs des différentes unités de production de l'usine, les faiseurs de troubles reviennent à la charge, usant de divers subterfuges pour cibler, non seulement les fonds de l'investissement, mais surtout, pour oeuvrer à l'étouffement des dossiers de corruption placés sous la loupe des services de sécurité. Par ailleurs, au vu de la stabilté prévalant au sein du fleuron de l'acier en Algérie et de toute l'Afrique et les efforts fournis, tant par la direction générale d'ArcelorMittal Algérie, les responsables du groupe Sider et les membres du conseil d'administration, les syndicalistes de l'usine de l'acier, font état de vifs remerciments à toute cette équipe. Dans une communication téléphonique avec le secrétaire général du syndicat d'entreprise, M. Daoud Kechichi, a mis en exergue la contribution des acteurs cités ci-dessus, notamment dans le lancement officiel du plan d'investissement global et la bonne gestion de l'entreprise, mais surtout sa lutte contre la corruption et le pourrissement, devenus la principale catactéristique au sein de cette entité de renommée mondiale. «La solidarité de la direction générale avec les travailleurs et les syndicalistes reflète la bonne gestion de la production, notamment dans la zone chaude, le haut fourneau et la PMA, dont la situation est critique, nécessitant d'énormes efforts pour les maintenir en activité», dira le porte-parole des sidérurgistes d'ArcelorMittal-Annaba. «Ces efforts et solidarité entre les différents partenaires dans le complexe, enseignent sur la volonté partagée des uns et des autres quant à la préservation de cet outil de travail et tous les acquis socio-économiques. C'est là une réponse, voire une giffle à la mafia syndico-industrielle qui gangrène l'économie nationale», devait ajouter notre interlocuteur. Ainsi, l'homme au nom des syndicalistes du complexe d'El Hadjar, s'est dit décidé tout autant que les acteurs chargés de veiller sur ce complexe fierté de notre industrie à faire face à tout acte et agissement visant à brader sous une quelconque couleur les biens et les fonds de la nation et de l'Etat.