Pas moins de 500 travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar ont observé, hier, un sit-in de protestation devant l'Union de wilaya d'Annaba pour réclamer la dissolution de l'équipe dirigeante de l'Union locale de Sidi Amar, à laquelle on reproche la fin de mandat mais aussi et surtout l'immixtion dans les affaires internes de l'usine a-t-on appris auprès du syndicat d'El Hadjar. L'initiative de cette action protestataire a été entreprise par le syndicat des travailleurs du complexe qui accuse ouvertement les membres de l'union en question de vouloir semer le trouble parmi les sidérurgistes. Le SG du syndicat, Daoud Kechiche, joint au téléphone, affirme qu'« il est temps de remettre les choses en ordre après des années de bradage et d'anarchie. Le complexe doit retrouver sa sérénité maintenant que les prémices d'un retour à la normal sont affichées, à commencer par le rachat de l'usine décidé par les pouvoirs publics ». Le syndicaliste soulève l'illégitimité de l'union locale puisque le mandat légal a expiré depuis deux ans, « d'où la nécessité de l'organisation d'un congrès extraordinaire pour renouveler les membres de l'Union », a-t-il précisé. M. Kechiche ajoute : « Les membres de l'Union locale UGTA de Sidi Amar profitent de leur statut de membres de l'Union pour s'immiscer dans les affaires du complexe. Ces personnes tentent encore de perturber l'entreprise dans le seul objectif de maintenir leurs intérêts, car ils se sont rendu compte que leurs intérêts sont menacés après, notamment, la volonté affichée par les pouvoirs publics de reprendre le complexe ». Pour le syndicat de l'entreprise, « la mise en œuvre du plan d'investissement propre à l'usine annoncé récemment par la direction générale nécessite une sérénité parmi les travailleurs. Cela doit passer inévitablement par l'élection des représentants légaux ». Un investissement d'un milliard de dollars a été, en effet, annoncé par ArcelorMittal Annaba, pour la période allant de 2013 à 2017, pour le renouvellement des structures et des équipements du complexe. Ce plan, qui sera mis en œuvre, dit-on, à partir du mois d'octobre prochain, prévoit, entre autres, la réhabilitation des installations phares de l'usine, à l'image du haut fourneau, et la réalisation d'une aciérie électrique. Objectif : porter la production d'acier à 2 millions de tonnes contre 600 000 actuellement.