La direction générale d'ArcelorMittal rompt le silence et décide la légalité du syndicat autonome de l'acier. Les travailleurs gagnent une autre bataille et annulent le débrayage. A l'origine de cette annulation, comme rapporté dans un communiqué dont nous détenons une copie émanant du SG du syndicat de l'entreprise sidérurgique, le processus de légalité apporté au nouveau représentant autonome des travailleurs d'ArcelorMittal/El Hadjar. Ainsi, le combat de la masse salariale qui, déterminée, a fini par obliger la direction générale du complexe sidérurgique à reconnaître le nouveau syndicat autonome de l'acier, «seule représentant et porte-parole» des sidérurgistes d'El Hadjar. Une démarche survenue sur la base de plusieurs décisions prises par la direction générale de l'entreprise de l'acier, outre la reconnaissance de la légitimité de syndicat autonome de l'acier, la dissolution de la commission de l'Ugta, union locale, chargée de la préparation des élections, pour le renouvellement des sections syndicales. Les travaux de cette commission, rappelons-le, sont tracés par l'ex-député Menadi et le SG de l'Ugta, l'union de wilaya. Ainsi, la décision de la direction est venue interrompre un silence, observé par la tutelle quant au conflit intersyndical, opposant l'aile de Kechichi à Menadi, ex-SG du complexe sidérurgique. Par ailleurs, et selon certains observateurs, «le nouveau syndicat autonome de l'acier a coupé le cordon ombilical entre les sidérurgistes et la Centrale syndicale Ugta «La fuite en avant de Sidi Saïd, quant à une éventuelle intervention pour le dénouement du conflit, explique, voire même confirme les intérêts des uns et des autres au sein de cette entité industrielle économique...», devaient expliquer unanimement les mêmes observateurs. En effet, depuis la contraction du partenariat avec le partenaire étranger, le complexe sidérurgique n'a pas été épargné par la mafia industrielle qui n'a cessé d'instrumentaliser le syndicat rattaché à l'Ugta à ses fins personnelles. Le pourrissement qui gangrène le complexe a contraint la masse salariale à sauter du navire de la Centrale syndicale, où plus de 85% des travailleurs de l'usine d'El Hadjar ont démissionné individuellement du syndicat rattaché à l'Ugta pour rejoindre le nouveau syndicat, où ils ont désigné à l'unanimité M. Daoud Kechichi comme leur seul et unique porte-parole». Ce coup de grâce apporté à la Centrale syndicale pourrait susciter des réactions similaires au sein des travailleurs de l'acier. À l'image des gisements de Boukhadra et Ouenza dans la wilaya de Tébessa, aussi dans le secteur de l'industrie aciérique d'Oran, où le pourrissement et les guerres intestinales entre les syndicalistes et la mafia industrielle, pourraient être à l'origine d'une démission massive de l'Ugta pour s'affilier au nouveau syndicat autonome de l'acier. Au vu de la situation préconisant au sein du secteur de l'industrie, les pronostics évoluent vers la naissance d'un syndicat industriel, loin de la mère centrale de Sidi Saïd. Pour l'heure, le complexe d'El Hadjar, leader dans les conflits, a fini par emporter cette autre bataille d'une guerre qui n'en finit pas, tant que les intérêts de la mafia industrielle sont en jeu. Décidé à y faire face, le nouveau syndicat de l'acier, a tenu hier, une assemblée générale urgente pour débattre de la situation du complexe, les retombées des situations conflictuelles sur le pacte social, le lancement du processus d'investissement et la production surtout. Sur ce dernier point, il est à signaler que l'année 2013 a été catastrophique pour ce fleuron de l'industrie nationale. La production a sensiblement baissé, passant de 600.000 tonnes en 2012 à 400.000 tonnes en 2013, alors que le challenge est de 2,5 millions de tonnes par an.