Une équipe de neuf éléments de la Police, assurera la sécurité de la sélection algérienne lors de sa participation à la Coupe du monde 2014 Le Brésil pourra-t-il garantir la sécurité des spectateurs dans et en dehors des stades du Mondial 2014? C'est la question que se pose la planète football qui s'est donné rendez-vous du 12 juin au 13 juillet au pays de la samba. Joueurs et supporters sont inquiets par rapport à ce paramètre qui met leur vie en «jeu». D'ailleurs, l'Equipe nationale de football sera sous protection rapprochés. Des bodysguard ont été engagés par la FAF pour suivre 24h/24 Vahid Halilhodzic et ses hommes. Des éléments du GIS, spécialisé dans la protection des personnalités seront même embarqués pour assurer la sécurité de la délégation algérienne, cela afin d'éviter toute mauvaise surprise. Une équipe de neuf éléments de la Police, assurera la sécurité de la sélection algérienne lors de sa participation à la Coupe du monde 2014 prévue du 12 juin au 13 juillet au Brésil, a annoncé, jeudi dernier, le directeur de la Sûreté publique, le contrôleur Aissa Naili. «La Dgsn accompagnera les membres de la sélection algérienne pour assurer leur sécurité», a annoncé ce responsable, avant de réitérer l'engagement du directeur général de la Dgsn, le général- major Abdelghani Hamel, à «partager toutes les joies des Algériens, particulièrement lorsqu'elles ont trait à l'emblème national». Toujours dans le cadre de l'engagement de la Dgsn à «protéger le citoyen algérien, où qu'il soit», le contrôleur Naili a, aussi, fait part de la désignation «d'encadreurs pour accompagner les supporters de l'équipe nationale au Brésil, lesquels (encadreurs) seront intégrés dans l'équipe de sécurité mobilisée par le pays organisateur», a t-il informé. De leur côté, les autorités brésiliennes ont dévoilé, ce week-end, leur plan pour sécuriser cette fête du football mondial. Un plan qui va coûter près de 600 millions de dollars, et où même l'armée a été mobilisée! En effet, quelque 157.000 policiers et militaires sont mobilisés pour assurer la sécurité lors du Mondial de football, a annoncé le gouvernement. Les forces armées vont déployer 57.000 hommes, pour un coût de 709 millions de reals (environ 322 millions de dollars), dont 21.000 seront placés en alerte pour des opérations urgentes. Les forces de sécurité seront déployées dans les 12 villes qui accueilleront le Mondial, mais également aux frontières ainsi que sur les fleuves, le long des côtes et dans l'espace aérien. Depuis l'annonce de la désignation du Brésil comme pays hôte du Mondial 2014, le 20 octobre 2007, de vastes efforts ont été déployés pour que l'organisation de l'événement se déroule parfaitement. Afin de protéger les touristes et sa population, le Brésil a engagé un grand plan national de sécurité. D'ici à 2016, le ministère de la Justice, en charge de la sécurité, compte investir plus de 600 millions d'euros pour garantir le bon déroulement des grands événements. Le ministère a ainsi financé l'acquisition d'équipements et la construction ou la rénovation de centres de commandement et de contrôle intégrés. Equipements anti-bombe et systèmes d'imagerie aérienne font partie de ce matériel déjà acquis. Le Brésil a déjà dû relever des défis sécuritaires inédits ces derniers mois, comme la Coupe des confédérations, avant le prochain Mondial et les Jeux olympiques en 2016. Pourtant, la crainte est toujours vivace! Surtout que le spectre des manifestations monstres de juin 2013, qui ont eu lieu en même temps que la Coupe des confédérations, est toujours présent. Dans la nuit du 16 au 17 juin 2013, le Brésil avait été secoué par des manifestations historiques qui avaient dégénéré et s'étaient révélées incontrôlables. Un million de personnes étaient descendues dans les rues du pays afin de protester contre l'augmentation des prix des transports en commun et les dépenses colossales qui ont été engagées dans l'organisation du Mondial, elles sont estimées à 11 milliards de dollars. Les manifestants jaugeaient qu'il était plutôt urgent d'investir dans les services publics. Ces dernières semaines, la grogne sociale se poursuit au pays du Roi Pelé. Grèves et mobilisations font plus l'actualité au Brésil que la Coupe du monde. Néanmoins, ce n'est pas la colère de la rue qui fait le plus peur au Brésil, mais la criminalité urbaine. Les principaux risques encourus sont les supporters violents, le crime organisé, la drogue...etc. Au début des années 2000, le Brésil était classé parmi les 10 pays les plus dangereux au monde. Le Brésil est encore aujourd'hui l'un des pays où le taux moyen d'homicides est encore parmi les plus élevés du monde, avec 22 morts par an pour 100.000 habitants. Dans le but de baisser ce nombre d'assassinats, le gouvernement s'est lancé, depuis 2008, dans une vaste pacification des favelas et le renforcement des moyens de lutte contre les trafics d'armes et de drogue. L'autre menace auquel devra faire face le Brésil, est le terrorisme. C'est le pire scénario envisagé, mais la menace est réelle avec tous les chamboulements et guerre, qui frappent le monde. Le Brésil est un pays ouvert qui n'est en conflit avec personne, mais les menaces terroristes pèsent toujours sur des événements planétaire pareils. Le plan stratégique de sécurité, lancé fin août 2012, a pris en considération cette éventualité en signalant les zones à protéger et organise la coordination des polices et des forces armées. La sécurité sera donc le grand défi de ce Mondial, avant de laisser place au spectacle...