L'heure de vérité va bientôt sonner pour l'équipe d'Algérie de football. C'est ce soir que débute pour elle, la grande aventure des qualifications jumelées de la Coupe du monde et la Can 2006. Elle débute par un rendez-vous qui n'a rien de facile, puisque l'adversaire n'est autre que cette équipe d'Angola devant laquelle, la nôtre s'en est, certes, sortie souvent à son avantage, mais qui n'en a pas moins constitué à chaque occasion, un adversaire des plus coriaces. L'équipe d'Algérie commence ces qualifications comme elle l'avait fait pour celles de la Coupe du monde précédente qui ne lui avaient pas du tout souri. En 2000 en effet, également à Annaba, les Verts avaient entouré cette compétition en recevant les Sénégalais devant lesquels, ils avaient dû concéder le match nul (1 à 1), Kraouche ayant raté, en cette circonstance, un penalty. Ce faux pas avait compromis les chances de qualification de l'EN qui il est vrai, était tombée dans un groupe pas facile du tout avec le Sénégal, le Maroc, l'Egypte et la Namibie. Le fait, est que les éliminatoires de 2006 apparaissent comme nettement plus abordables pour les Verts. Dans son groupe, il n'y a qu'un seul gros morceau, le Nigeria, deux équipes moyennes à savoir le Zimbabwe et l'Angola et deux autres qui peuvent être considérées d'un niveau au-dessous de la moyenne. Le favori de la poule sera incontestablement le Onze nigérian de par son aura et son passé en Coupe du monde. En dépit du fait qu'il ait atteint les demi-finales de la dernière Can 2004, il n'a rien à voir avec ses prédécesseurs. Sur ce qu'il nous avait montré en Tunisie, il ne semble pas constituer un obstacle insurmontable pour les Algériens. Des Algériens qui bénéficient, contrairement aux qualifications de 2002, d'un calendrier très favorable. En effet, ce dernier prévoit les deux ultimes matches de la phase qualificative contre le Zimbabwe et le Nigéria à domicile, précédés d'un déplacement au Gabon qui ne semble pas constituer un handicap difficile à surmonter. Mais nous n'en sommes pas là, le plus important actuellement, est de débuter ces éliminatoires par une victoire. Il faut avouer que les dernières sorties de l'équipe nationale ne nous ont pas rassuré et nous ont amené à douter de la réussite de cet objectif. Les gens sont restés sur l'image qu'ils avaient eue de l'EN, lors de la Can 2004 où elle avait été sortie au quarts de finale, après prolongations par le Maroc. Il est vrai qu'elle était parvenue à passer le premier tour, mais nous avions à l'époque, dans les mêmes colonnes, indiqué que la qualification des Verts avait été le fruit d'une volonté hors normes de la part des joueurs plutôt que d'un jeu savamment orchestré. Du reste, tant face au Cameroun que face à l'Egypte, les Verts avaient bénéficié de l'appui d'un facteur chance comme on en connaît rarement en football. On va peut-être nous accuser de défaitisme, mais il convient de bien situer le problème au moment où l'EN va entamer les éliminatoires du Mondial et de la CAN 2006. Ce n'est pas nous qui avons fait match nul avec l'EN comme le modeste club de la Louvière ce n'est pas nous qui avons perdu contre la Chine (1-0), ce n'est pas nous qui avons été contraints au match nul face aux modestes Jordaniens (1-1). Ajoutez à cela, qu'en Tunisie, ce n'était également pas nous, qui avions frôlé la catastrophe, c'est-à-dire l'élimination de la CAN 2004 en perdant (2-1) face à des Zimbabwéens, que justement, les Verts vont rencontrer sur le chemin de ces qualifications. Nous ne pouvons qu'espérer que nous nous trompons lourdement et que les Algériens vont nous sortir ce soir, un match de haute facture du genre de celui où on les avait vus se battre sur tous les ballons en Tunisie, face aux Camerounais, puis face aux Egyptiens, jusqu'à obtenir deux résultats que personne n'attendait. Ils vont affronter un Onze angolais déterminé à ne pas laisser déborder et qui a déjà indiqué aux Algériens qu'il faudra le respecter, puisque ses deux dernières sorties amicales, toutes deux à l'extérieur, se sont soldées par un match nul (1-1) chez les Ghanéens et un succès chez le RC du Congo. Le Onze angolais porte le surnom de Palancas Negras (Palanques noires). Le palanque est un mur de défense. Souhaitons que les Verts sauront renverser ce mur, ce soir.