la nouvelle a créé un choc certain au sein de la population. Cheurfa-Behloul, dans la daïra d'Azazga et Mekla sont endeuillés. Le chef de Sûreté de la daïra de Mekla, Ballah Lounès, originaire de Cheurfa, où il a toujours résidé, est tombé dans un guet-apens, hier matin vers 8h20, sur la route de Mekla, alors qu'il rejoignait son poste. C'est au niveau de Chaïb, un peu avant l'entrée de Mekla, au niveau du grand virage, à quelques mètres de la clinique Les Amandiers que les assassins, au nombre de quatre, selon des sources, et armés de kalachnikovs attendaient la victime. Ils étaient venus dans les parages à bord d'une camionnette bâchée qu'ils ont garée un peu plus loin et qu'ils empruntèrent une fois leur sale coup accompli. Les terroristes avaient choisi l'heure à laquelle ils devaient frapper. Alors que le conducteur engageait son véhicule, une 306 Peugeot, dans le virage et alors qu'il roulait à vitesse modérée, les balles criblèrent la voiture et touchèrent mortellement le policier. Inconscient, car touché à mort, le conducteur perd le contrôle du véhicule qui alla dans le fossé bordant la clinique. Les assassins reprirent la route à bord de la camionnette et s'égaillèrent dans le massif environnant. Les médecins de la clinique, accourus sur place n'ont pu que constater le décès. Le corps fut ensuite transféré sur le CHU et le véhicule du policier ramené sur Tizi Ouzou. Alors que la police scientifique était encore sur les lieux, les éléments des forces de l'ordre déclenchèrent une opération de recherche qui n'a encore donné lieu à aucun résultat. Chef de Sûreté de la daïra de Mekla, une daïra voisine d'Azazga, Ballah a su se faire estimer et respecter de tous. Ceux qu'il avait sous ses ordres le considéraient qui, comme un père, qui comme un frère aîné et la population voyait en lui un homme d'une probité exemplaire et d'une droiture sans égale. Pour les gens de Mekla : «Ballah faisait des projets pour la retraite qu'il devait prendre dans quelques mois... hélas !» A Mekla, la nouvelle a créé un choc certain parmi la population. Jusque-là, la région vivait un calme certain et personne ne s'attendait à pareil acte. Une violence vient, en fait, réveiller les uns et les autres sur la nécessaire vigilance. Baisser les bras et sombrer dans l'indolence est une grave faute dont il est urgent de se départir. Certes, la violence a baissé, mais elle est toujours là, à l'affût de la moindre négligence.