Accrochés à domicile par le CC Sfaxien (1-1), les poulains de Madoui ont à coeur de se ressaisir devant leur public, d'autant qu'un succès face à Benghazi les placerait en pole position dans la course aux demi-finales de la C1. L'équipe de l'ES Sétif a une belle carte à jouer sur son terrain mascotte du 8-Mai 1945, ce soir devant la formation libyenne du Ahly Benghazi, pour le compte de la 3e journée de la Ligue des Champions africains (groupe B). Accrochés par le CC Sfaxien (Tunisie) lors de la 2e journée (1-1), les poulains de Kheïreddine Madoui ont à coeur de se ressaisir devant leur public, d'autant qu'un succès face à Benghazi les placerait en pôle position dans la course vers les demi-finales de la Ligue des Champions. Seulement voilà: si l'Entente est appelée à batailler ferme sur le rectangle vert, elle devra aussi se battre pour «oublier» pendant 90 minutes les énormes difficultés financières qui lui empoisonnent la vie depuis plusieurs semaines. Une situation proche de la banqueroute qui pourrait bien se faire ressentir au plan sportif et qui risque aussi d'obliger plusieurs éléments à aller chercher ailleurs, à l'image de Khaled Gourmi qui sera le grand absent du match ESS-Benghazi. Le coach Kheïreddine Madoui ne semble pas aussi serein que d'habitude, même s'il affirme que ses joueurs «donneront tout pour l'équipe» et ne «tricheront pas» ce soir. «C'est dommage, vraiment dommage que nous ayons à vivre cette situation car sur le plan purement sportif l'équipe est bien préparée et se trouve fin prête pour en découdre avec l'équipe libyenne», regrette l'entraîneur des Noir et Blanc. Même les quelques absences qu'il aura à gérer (Gourmi, Touahri et Boukria) ne sont pas le premier casse-tête du coach qui dispose d'un effectif riche et talentueux avec les Khedaïria, Karaoui, Belameïri, Ferrahi, Nadji et autre Djahnit. C'est surtout dans la tête que cela va se passer, d'où l'énorme travail psychologique mené par Madoui pour que son équipe «ne tombe pas en quenouille». Quoi qu'il en soit, ajoute-t-il, «le problème de la fatigue que nous avons eu à gérer lors du match face à Sfax ne se posera pas samedi soir car, après avoir disputé six rencontres en deux semaines, les joueurs ont bénéficié de cinq jours de repos et ont pu se requinquer». Il reste juste à savoir si l'effectif sétifien, confronté à l'épineux problème des arriérés de salaires (réglé cependant, en grande partie mercredi dernier) saura se transcender face à une équipe du Ahly à qui la victoire (3-2) sur l'Espérance de Tunis, dans ce même groupe B, a dû donner des ailes. Oui, répond sans ambages le défenseur Farid Mellouli en assurant que lui-même et ses co-équipiers pénétreront sur le terrain «pour gagner». Mellouli ne veut pas occulter le fait que les problèmes financiers sont une «vraie calamité que les dirigeants doivent s'empresser de régler», mais il affirme que sur le terrain les Libyens «trouveront à qui parler». «Il y va de la qualification pour les demi-finales, mais également de l'avenir immédiat de l'équipe qui, en cas de défaite, ce qu'à Dieu ne plaise, aurait sans doute bien du mal à se relever», conclut le défenseur sétifien après avoir fait part de son souhait de voir les supporters «venir en masse pour soutenir les joueurs pendant 90 minutes». La rencontre ES Sétif-Ahly Benghazi, prévue ce soir à 21h au stade du 8-Mai 1945, sera dirigée par l'arbitre mauritanien Ali Lemghaifry assisté de ses compatriotes Hassan Dia et Abderrahmane War.