Après les épreuves, place à la correction La correction des examens du bac coïncidera avec le rassemblement de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef). La correction des examens du bac sera lancée prochainement. Elle est prévue pour le 15 juin prochain, selon l'Office national des examens et concours (Onec). 57 centres de correction ont été mobilisés pour assurer l'opération. L'Onec a indiqué que les dernières copies d'examen des candidats du bac ont été transférées avant-hier aux environs de quatre heures du matin aux neuf centres de regroupement répartis à travers le territoire national. L'Onec précise que les dernières feuilles d'examen qui ont été transférées concernent l'examen de philosophie pour les candidats de la filière scientifique. Sachant que les candidats scientifiques étaient les derniers à avoir clôturé les épreuves du baccalauréat jeudi dernier. L'Office a expliqué que les copies des examens une fois arrivées aux centres de regroupement, les responsables chargés du secrétariat procéderont au retrait de toutes les données personnelles des candidats sur leur feuille d'examen qui seront par la suite remplacées par un code secret. Une fois cette opération achevée, l'Onec précise encore que les copies des épreuves seront transférées une fois de plus, par les responsables des examens et de la scolarité le 14 juin prochain aux centres de correction. La même source a ajouté que près de 34.000 enseignants compétents dans le domaine de la correction ont été mobilisés pour corriger les épreuves du baccalauréat. Pour ce qui est de l'annonce des résultats définitifs, qui sont prévus le 6 juillet, l'Office a indiqué que celle-ci peut être avancée si la correction prendra fin d'ici six jours. Il est à noter que la date fixée pour la correction des examens du bac coïncidera avec les rassemblements qu'organisera l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) à travers le territoire national. A cet effet, y aura-t-il un risque de boycotter la correction par les enseignants? Contacté hier par nos soins, le chargé de communication du syndicat, Amraoui Messaoud a indiqué que «les rassemblements n'auront aucun effet négatif sur l'opération de correction des épreuves du baccalauréat». Le président de l'Unpef, ajoute M.Messaoud, a appelé les enseignants affiliés au syndicat «de ne pas prendre part au rassemblement et d'effectuer la tâche qui leur a été confiée sans aucun problème». L'interlocuteur a indiqué que la raison de la tenue de ce rassemblement consiste à dénoncer la lenteur d'exécution du procès-verbal établi avec la Fonction publique cela fait maintenant plusieurs mois. Le syndicaliste a rappelé que pour le 15 juin prochain, il y aura des rassemblements à travers les 48 wilayas du pays suivis d'un rassemblement national le 19 juin prochain. «L'action la plus importante pour le syndicat aura lieu le 19 juin prochain. Pour cause, on a sollicité d'organiser l'événement à la salle Atlas, dans le cas où ils nous refusent la salle ça sera donc un rassemblement, soit devant le ministère de l'Education, le Palais du gouvernement ou encore devant la Présidence.» Concernant le déroulement des examens, tutelle, parents d'élèves et syndicats, tous à l'unanimité ont affiché leur satisfaction quant au bon déroulement des épreuves du bac à l'exception du CLA. Ce dernier, dans un communiqué rendu public, hier, a fait état d'un «constat amer». Il a souligné dans le même communiqué un nombre important de dépassements. A titre d'exemple, il a cité la triche usant de moyens technologiques sophistiqués de communications indétectables à l'oeil nu, un climat de violence verbale et parfois physique qu'ont vécu les enseignants surveillants dans quelques centres d'examens. L'autre point qui a suscité la colère du CLA, est la déclaration de l'Onec quant à l'application de la «loi de correction». «Au lieu de s'occuper de l'amélioration des conditions de corrections et de surveillance ainsi que la défense des enseignants l'Onec attaque ces derniers pour leur rappeler publiquement d'une façon inacceptable et indigne les lois de correction», lit-on dans ledit communiqué. Pour le CLA, la déclaration de l'Office n'a qu'un seul but, «celui de discréditer le correcteur». Avec de telles déclarations, ainsi que le rassemblement de l'Unpef, la correction des épreuves du baccalauréat risque d'être mouvementée.