Le port de Béjaïa le projet a fini par à être accepté au même titre que le nouveau port pétrolier. Les derniers développements qu'a connus le dossier lié au projet de réalisation d'un complexe pétrochimique à El Kseur dans la wilaya de Béjaïa n'ont pas laissé indifférents le wali de Béjaïa. A peine informé sur le risque de voir ce projet délocalisé au profit d'une autre wilaya, le chef de l'exécutif de wilaya s'est montré très soucieux de cette évolution multipliant par conséquent des démarches qui n'ont de valeur que celle de confirmer tout son intérêt quant à la concrétisation du projet. Outre le démenti apporté à l'information rapportée par la presse, mettant en exergue toutes les mesures prises pour matérialiser le projet, dont les lendemains dépendent étroitement de la commission interministérielle chargée de la procédure de distraction du terrain choisi pour l'implantation du projet, M.Ahmed Hamou Touhami a convoqué les parlementaires de Béjaïa pour d'abord les informer du dossier, mais également pour les inviter à s'impliquer pleinement dans une démarche concertée pour mettre fin au doute qui entoure ce projet. Les faits remontent à jeudi dernier, lorsqu'un député du FFS révèle sur sa page Facebook que le projet d'une centrale pétrochimique d'El Kseur ne figure pas dans le programme du gouvernement présenté devant l'APN et que les députés de son parti avaient interpellé à ce propos le ministre de l'Energie. Ce dernier n'avait pas manqué d'accabler le wali de Béjaïa, selon toujours le député FFS, en les informant qu'une correspondance lui a été adressée par la wilaya sur l'indisponibilité du terrain devant accueillir ce projet. Les comptes rendus de la presse du lendemain ont fait réagir la wilaya qui, dans un communiqué, a démenti les informations, précisant que la projet est sur la bonne voie et qu'il ne reste plus que les conclusions de la commission interministérielles chargée de la distraction de l'assiette foncière choisie sur domaine agricole. L'évolution a pris une autre tournure à la faveur de la clôture de la session de l'APN lorsque le Premier ministre menaçait en des termes à peine voilés en déclarant lors de son discours de clôture de la session de I'APN, que «le projet sera délocalisé si un terrain d'assiette n'est pas proposé rapidement par la wilaya», confirmait hier la puissante Confédération algérienne du patronat (CAP) dans une déclaration, interpellant les plus hautes autorités de l'Etat, pour que «toute la lumière soit faite sur cette affaire, et que Béjaïa ait enfin ce qu'elle mérite après tous les efforts consentis par les uns et les autres». Pour une fois qu'un projet fait l'unanimité, voilà qu'une cacophonie prend place. Tout le monde a oeuvré depuis 2012 pour que ce projet se concrétise. Des élus nationaux qui ont fait un travail remarquable auprès du ministre de l'Energie et des Mines à l'époque, en passant par les élus locaux toutes tendances confondues jusqu'aux représentants des différents services administratifs, à leur tête le wali de Béjaïa, le projet a fini par à être accepté au même titre que le nouveau port pétrolier. Le bureau de la CAP à Béjaïa s'est interrogé si «l'Etat est à ce point cloisonné qu'une procédure de distraction aussi importante concernant un projet d'importance stratégique majeure...? et «si le wali ne sait pas vraiment ce que son administration fait et s'il n'aurait pas été induit en erreur?