Le Croissant-Rouge algérien a, de son côté, souligné la nécessité de la constitutionnalisation des droits de l'enfant. Ahmed Ouyahia continue ses consultations pour la révisions de la Constitution. Le directeur du cabinet à la présidence de la République a reçu, hier, les grands invalides de la guerre de Libération et le Croisant-Rouge algérien. L'association des grands invalides de la guerre de Libération nationale a plaidé dimanche à Alger, pour un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une seule fois dans le cadre de la prochaine révision de la Constitution. Mohamed Miloud a indiqué, à l'issue de sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, avoir proposé un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une seule fois. M.Miloud, qui s'exprimait au nom de l'association que préside Mohamed Bouhafsi (présent à cette rencontre), a ajouté que son association a proposé que le président de la République nomme un vice-président, précisant que le candidat à la présidentielle «doit avoir une résidence permanente en Algérie». De son coté, le Croissant-Rouge algérien a souligné la nécessité de la constitutionnalisation des droits de l'enfant. La présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès, a souligné cette nécessité, exprimant son approbation de tous les articles du projet de la révision de la Constitution consacrant notamment les droits de l'homme et la protection de la dignité humaine. Mme Benhabylès a axé également ses propositions sur la constitutionnalisation de l'obligation de la protection des personnes âgées par l'Etat et la famille pour que cette frange de la société puisse vivre dans la dignité. La présidente du CRA a loué la présence d'un article dans le projet de la révision de la Constitution qui donne le droit aux personnes en état de garde à vue de contacter un de leurs parents, soulignant la nécessité de l'élargir à l'avocat de la personne concernée, pour consacrer davantage les libertés fondamentales du citoyen. Interrogée sur la nature du système politique qu'elle avait proposé, Mme Benhabylès a indiqué avoir donné, actuellement, sa préférence pour le système semi-présidentiel. Elle a, par ailleurs, relevé que l'invitation du CRA aux consultations sur la révision de la Constitution traduisait tout le grand intérêt qu'accordait l'Etat algérien et le président de la République aux droits humains. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués, notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentant diverses corporations en vertu de la décision du président Bouteflika prise le 7 mai dernier en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'universités sollicités.