Soixante-quatre ans après la dernière coupe du Monde organisée au Brésil, le pays s'apprête à accueillir la 20e édition (12 juin-13 juillet 2014), avec des enjeux sportifs et un immense défi à relever pour réussir cette fête mondiale du football. Le Brésil compte en effet effacer le "drame national" de 1950 lorsqu'il avait perdu la finale de la coupe du Monde à domicile alors qu'il était le grand favori de l'épreuve face à l'Uruguay, premier champion du monde de l'histoire du football. La "Seleçao" est l'équipe la plus titrée de l'histoire puisqu'elle a remporté cinq fois la coupe du Monde (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002) et aussi le seul pays à avoir participé à toutes les phases finales du Mondial. Bien aidée par un contexte économique favorable, la sixième puissance mondiale a donc décidé de se lancer un extraordinaire défi, mais le problème inhérent à tout pays voulant accueillir un grand événement sportif est l'état de ses infrastructures. A quatre jours du début du Mondial brésilien, sur les douze stades devant être construits ou rénovés pour la compétition, cinq en sont encore aux dernières retouches, dont celui de Sao Paulo où se tiendra le match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin. Dans ce contexte, difficile d'imaginer des dizaines de milliers de spectateurs prenant place d'ici à quelques jours sous le regard du monde entier, d'autant que 2,5 millions de billets ont déjà trouvé preneurs et que l'ensemble des matchs devraient se jouer à guichets fermés. La semaine dernière, Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA) tentait encore de rassurer tout le monde : "En ce qui concerne les stades, on aura ce qui est nécessaire pour assurer à l'ensemble des journalistes, des équipes, des fans, des officiels, une coupe du Monde qui restera un souvenir exceptionnel".