img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140614-22.jpg" alt=""La loi des 51/49% ne sera pas révisée"" / Il s'agit pour elle d'une incompréhension de la part des médias dans lesquels certains journalistes d'extrême droite sont présents. La loi des 51/49% est toujours d'actualité et fait couler beaucoup d'encre. Après que des médias ont rapporté l'information selon laquelle cette loi serait révisée ou annulée, c'est la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune qui a répliqué hier en affirmant qu'«il n'a jamais été question de réviser ou d'abroger cette loi». C'est lors d'une rencontre des cadres du parti des wilayas du Centre, que Mme Hanoune a rebondi sur cette «fameuse» loi. Selon elle, une incompréhension a eu lieu de la part de certains médias. Pour elle, cette loi a ses défenseurs et ses détracteurs et il est de leur intérêt de l'abroger, car «ils sont à la solde des multinationales». Dans ce sens, elle prétend déceler la présence de «journalistes appartenant à l'extrême droite». Dans le même contexte et au sujet de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Mme Hanoune a souligné que «le cap économique de l'Algérie est totalement contradictoire avec celui de l'OMC» et de réitérer que «l'adhésion à l'OMC représente un énorme danger pour l'économie nationale». Pour rappel, le PT a toujours été contre l'abrogation de cette loi. La semaine dernière, le parti a interpellé le président de la République par la voix de Ramdane Taâzibt, membre du bureau politique du PT en lui suggérant «d'intervenir en urgence pour mettre de l'ordre dans cette cacophonie gouvernementale par rapport à la loi des 51/49% au sujet de laquelle on entend une chose et son contraire le même jour». Le PT a également mis en garde que la suppression de cette loi aura l'effet d'«une brèche ouverte pour bazarder l'économie nationale». Sur un autre volet et concernant les législatives anticipées, proposition qui n'a pas fait l'unanimité, Mme Hanoune a signalé que «le Premier ministre ne s'est ni opposé ni a affirmé cette question, il a seulement déclaré que cela ne relève pas de ses prérogatives». Ne manquant pas l'occasion, Mme Hanoune a déploré les déviations qui ont eu lieu au cours de la présentation du Plan d'action du gouvernement à l'APN, en déclarant que «ces pratiques sont dignes du parti unique». S'agissant des consultations assurées par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République, Mme Hanoune juge que «ce processus n'est pas constituant», car selon elle «toutes les formations politiques qui prennent part aux consultations, celles qui les boudent ainsi que toutes les autres institutions ne peuvent se prononcer au nom du peuple, qui ne les a pas mandatées». Elle a indiqué que «les deux chambres du Parlement ne sont pas à la hauteur de la révision de la Constitution». Néanmoins, elle a précisé que «le PT prendra part à ces consultations afin d'exprimer son point de vue de façon indépendante, et contribuer à faire évoluer le débat» sans toutefois «avoir la prétention de nous ériger en tuteur du peuple». Mme Hanoune a souligné le fait que les propositions de la commission d'experts ne modifie pas «la nature du système politique algérien» qui reste «ni parlementaire, ni présidentiel, ni semi-présidentiel» mais à ses yeux «un système hybride. Une pâle copie du régime français issu de la Ve République». Dans le même ordre d'idées, elle a souligné que le système le mieux adapté démocratiquement serait «la République parlementaire». «Le PT aurait voulu que les assemblées élues soient renouvelées avant de procéder à la révision de la Constitution, mais eu égard aux conditions et climat actuels, cette proposition ne peut être considérée». Mme Hanoune n'a pas manqué d'évoquer ses propositions, qu'elle compte soumettre à Ahmed Ouyahia, que ce soit dans le volet socio-économique ou politique. Parmi elles, figurent la constitutionalisation de tamazight en tant que deuxième langue officielle, la criminalisation de la violence à l'égard des femmes et des enfants, l'abolition de la peine capitale, la dépénalisation des délits de presse, ainsi que le droit du peuple à la révocabilité de ses représentants. Revenant par la suite sur ces sujets de prédilection, à savoir la période de transition et le consensus, Mme Hanoune a critiqué ces deux concepts et leur adeptes, sans les citer nommément. Elle évoquera le fait que «les périodes de transition se sont soldées par des guerres terroristes ou civiles» et que «le consensus est la négation même de la souveraineté du peuple».