Le chef de l'Etat, dans son discours, n'a pas manqué de promouvoir sa politique portant réconciliation. Devant les chefs d'Etats les plus riches et les plus puissants de la planète, réunis à Sea Island aux Usa, le président Bouteflika a fait un discours dans lequel il a exposé en détail la fructueuse expérience démocratique algérienne en indiquant que «l'Algérie se reconstruit sur des bases nouvelles depuis une quinzaine d'années». Pour lui, la dernière présidentielle, «est la preuve que l'Algérie s'inscrit dans une véritable dynamique démocratique». Cela, avant d'enchaîner sur sa politique portant concorde civile, grâce à laquelle sont revenues la sécurité ainsi que les valeurs séculaires de la tolérance. Dans son discours, le chef de l'Etat algérien a également insisté sur le respect en Algérie du pluralisme politique, de la liberté de la presse et des droits de l'homme. Un accord sur les modalités de la négociation du cycle de Doha à l'Organisation mondiale du commerce ( OMC) devrait être trouvé avant la fin du mois de juillet prochain par les chefs d'Etat et de gouvernement du groupe des pays les plus industrialisés plus la Russie, «G 8», ont déclaré des responsables japonais à la presse propos rapportés par l'APS. «Nous sommes déterminés à agir rapidement pour remettre les discussions sur les rails afin d'avoir un compromis rapide et d'obtenir un cadre sur les principales questions avant la fin juillet», selon un projet de déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement cité par ces responsables. L'OMC s'est fixé pour objectif de parvenir d'ici à juillet aux grandes lignes d'un compromis sur le cycle de Doha, afin d'arriver à un accord précis et chiffré avant la fin de l'année 2004. Pour rappel, les négociations étaient bloquées depuis l'échec de la réunion ministérielle de l'OMC à Cancun (Mexique) en septembre 2003. Cependant, certains obstacles ont pu être surmontés après que l'Union européenne eut accepté de remettre en cause, sous condition, les subventions agricoles à l'exportation, point d'achoppement des négociations, lors de la miniministérielle qui s'est tenue à Paris (France) à la mi-avril dernier. Par ailleurs, les Chefs d'Etat sont parvenus à un accord sur la dette irakienne après que le Conseil de sécurité de l'ONU eut adopté une résolution sur le transfert de souveraineté aux Irakiens et qui fut approuvée par les membres du G 8. Ces derniers se sont, en effet, accordés sur une annulation «substantielle» de la dette irakienne, qui s'élève à 120 milliards de dollars. Une annulation substantielle signifie «autour de 50%» pour la France, qui refuse d'aller au-delà, mais pour d'autres pays, elle signifie les deux-tiers, comme l'avait réaffirmé mardi un responsable canadien, alors que les Etats-Unis poussent leurs partenaires à annuler jusqu'à 90% de la dette de Bagdad. Dans la même foulée, les participants ont appelé à un plus grand engagement de l'Otan en Irak, où les sabotages contre des infrastructures stratégiques ne cessent de se multiplier. Cependant, le président Français, Jacques Chirac, a émis quelques réserves quant à l'implication de l'Otan en Irak. «Je ne crois pas qu'il soit dans la vocation de l'Otan d'intervenir en Irak. De surcroît, je n'ai pas le sentiment que ce soit opportun, ni même forcément bien compris», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. «Vous me voyez tout à fait réservé face à cette initiative», a ajoutéle chef de l'Etat français, tout en soulignant que cela ne pourrait se faire qu'à la demande expresse d'un gouvernement irakien souverain. Un avis partagé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, M.Miguel Angel Moratinos, qui a réitéré que son pays ne renverra pas de troupes en Irak, «quel qu'en soit le parapluie». «Je souhaiterais que l'Otan n'aille pas en Irak, je crois que cela serait une erreur en ce moment», a affirmé M.Moratinos. L'après-midi a été consacrée à «l'initiative pour un Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord», avec la participation de l'Algérie, de Bahrein, de la Jordanie, de la Turquie, de l'Afghanistan et du Yémen. Cette initiative dont l'ambition le dispute à l'opacité risque de ne pas susciter d'enthousiasme en raison des protestations émises par l'Egypte et l'Arabie Saoudite.