Le P-DG de Djezzy, M. Vincenzo Nesci «La 3G sera opérationnelle avant la fin du mois de Ramadhan» a annoncé le responsable de Djezzy, dimanche dernier. L'Onda et Orascom Télécom Algérie Djezzy ont procédé dimanche dernier à la signature d'une convention portant licence globale d'exploitation des oeuvres délivrées par l'Onda à Djezzy. La convention a été signée pour l'Onda par M.Sami Bencheikh El Hocine et pour Djezzy par M.Vincenzo Nesci, directeur général. Cette convention qui est entrée en vigueur le 1er juin, nous affirme t-on, permettra à de nombreux artistes, auteurs, producteurs nationaux et étrangers une juste et légitime rémunération au titre de l'exploitation de leurs oevres et prestations artistiques, dans le cadre des services de téléphonie mobile. Après Mobilis et Ooredoo, c'est au tour de Djezzy de s'engager à travers cette convention dans la voie du respect des droits de propriété intellectuelle, notamment les droits d'auteurs et droits voisins, nous assure-t-on. Lors de la conférence de presse qui a suivi le protocole de signature d'accord entre les deux partenaires, le directeur de l'Onda a tenu à rappeler que «Djezzy est une société de téléphonie mobile avec laquelle nous avons commencé depuis 2004 à travailler, puisqu'on a eu l'occasion de lui donner des licences et des autorisations d'exploitation publiques d'oeuvres du répertoire de l'Onda pour l'utilisation des musiques, notamment sur la plate-forme de téléchargement de Djezzy. Je tiens donc à saluer le respect de Djezzy, car il a été le premier à s'engager dans cette voie. Pour des problèmes d'agenda, nous n'avons pas pu signer tout de suite. Cela se fait en troisième position, mais cela ne veut rien dire car il a été le premier à respecter les droits d'auteur.» Aussi, le DG a salué la présence de quelques représentants africains présents dans la salle dont leur venue intervient la vielle d'un événement international. «L'Onda accueille demain un comité africain à Alger qui verra la participation de presque tous les pays d'Afrique. Nous allons travailler ensemble pour faire le point sur l'avancement des droits d'auteur en Afrique, l'Algérie étant disposée comme par le passé à accompagner ce plan stratégique et à fournir tout ce qu'elle peut en faveur du développement des droits d'auteur en Afrique», a déclaré le directeur de l'Onda. En effet, les 24 et 25 juin, un comité africain de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs, compositeurs se réunira à l'hôtel Mouflon d'or au par zoologique de Ben Aknoun. Plus de 40 invités y prennent part. L'ordre du jour sera consacré essentiellement à l'adoption du plan stratégique de développement des droits d'auteur en Afrique à la lumière, nous dit-on du boom que connaissent les nouvelles formes d'exploitation des oeuvres induites par le développement croissant des nouvelles technologies de l'information et de la communication et qui représente «aujourd'hui un défi à relever pour de nombreuses sociétés dans le monde». Et sociétés de revenir à la convention signée avec Djezzy: «La convention porte sur une licence globale d'utilisation des oeuvres. C'est la même qui a été établie avec Mobilis et Ooredoo. Ce sont aussi les mêmes articles et conditions de rémunération. C'est une nouvelle forme, car ces trois opérateurs passaient par des plate formes privées qui faisaient le travail. Aujourd'hui, l'Onda est lié directement avec les opérateurs. Voilà ce qui a changé. Nous sommes un peu dans le cadre de la gestion collective. Il s'agit d'une gestion exercée par l'Onda pour l'ensemble des répertoires algériens, mais également étrangers. Ça peut être Aït Menguellet, mais aussi Stromae ou les beatles. La rémunération s'est faite par identification de l'auteur, producteur, artiste et à ce moment-là les répartitions se font de façon tout à fait normale. Djezzy a cette autorisation d'exploiter la liste des répertoires de l' Onda sauf si l'artiste lui-même refuse, si l'auteur refuse qu'on exploite son oeuvre.» Evoquant la façon transparente pour répartir cette redevance, M.Bencheikh fera remarquer que chaque trois mois, Djezzy «nous donnera le compteur du taux de téléchargement par rapport à chaque titre. Nous recevons donc une documentation chaque trois mois que nous incorporons dans notre base de données. La cote part de chaque auteur sera déterminée en fonction du taux d'utilisation de ses propres prestations. Un producteur dont le catalogue n'a pas été utilisé, ne peut pas demander raisonnablement à être payé comme celui dont les prestations ont été beaucoup utilisées. Que ce soit Mobilis-Djezzy, Ooredoo ou YouTube, tous vont nous donner régulièrement le compteur c'est-à-dire le taux d'exploitation des oeuvres, titre par titre et c'est à nous de savoir qui en est l'auteur, l'interprète et le producteur afin de déterminer par la suite les valeurs pour répartir les rémunérations...».