Dix-huit nouveaux marchés de proximité d'une capacité totale de 1055 étals seront «bientôt» ouverts dans des communes de la wilaya d'Alger pour lutter contre le commerce informel qui ne cesse de prendre de l'ampleur, a affirmé hier le directeur de wilaya du commerce, Mimoune Bouras. «17 marchés couverts et deux grands marchés seront très bientôt mis en service à Alger. Ces nouvelles structures vont permettre l'intégration des marchés informels», a indiqué, hier, M.Bouras. Sur les 19 marchés en cours de réalisation par l'entreprise Batimetal, la quasi-totalité est au stade de finitions extérieures à l'exception du grand marché de Boumati (530 étals), dans la commune d'El Harrach, réalisé à 10%. Dotés de 20 étals et de 20 box, ces marchés couverts seront réalisés entre autres, à Ain Malha et Haï Magnouche (Gué de Constantine), Les Nefliers 1 et 2 (Kouba), la cité El Ouancharis (Réghaïa), la Montagne (Bourouba), El Djorf et Smaïl Yefsah 1 et 2 (Bab Ezzouar), Birtouta-Centre et Tessala El Mardja, a précisé M.Bouras. Un nouveau bâtiment de 175 box achevé selon lui à 100% au marché Ali Mellah, dans la commune de Sidi M'hamed, reste la plus importante structure commerciale, avec celle de Boumati qui sera «très bientôt» inaugurée. Ces 1055 étals et box permettront de lutter contre le commerce informel qui a investi depuis des années la voie publique à Alger et dans les autres villes, et qui ne cesse de prendre de l'ampleur au gré des conjonctures. Sur les 127 marchés informels éradiqués dans la capitale depuis le lancement d'une campagne d'assainissement, l'été 2012, il a été enregistré le retour de 36 d'entre eux, avait indiqué, en mars dernier, la direction de wilaya du commerce. Une conférence nationale pour débattre de la problématique du commerce informel en Algérie et tenter de lui trouver des solutions sera organisée en septembre ou en octobre prochains, avait annoncé, jeudi dernier, le ministre du Commerce, Amara Benyounès. Le responsable du département du commerce a réaffirmé que l'éradication, à travers «le dialogue pacifique», des marchés parallèles était parmi les «dossiers prioritaires du prochain quinquennat (2015-2019)» qui a retenu la réalisation de 1000 marchés de proximité, avertissant que «la loi va être appliquée sur ceux (vendeurs) qui s'opposent aux règles de l'Etat». Interrogé, par ailleurs, sur les commerçants qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs, sous le soleil et au milieu de la poussière, M.Bouras a assuré que ses agents sont intervenus 449 fois durant les cinq derniers mois, dans des commerces avec extension sur les trottoirs, dont 343 ont été mis en demeure de libérer la voie publique. Le refus de se conformer à ces mises en demeure a poussé la direction du commerce à proposer la fermeture administrative de 259 boutiques, a-t-il indiqué, déplorant toutefois le «manque de mobilisation» des consommateurs à l'égard de ces pratiques. Au sujet de l'augmentation des prix chaque année durant les premiers jours du mois sacré de Ramadhan qui débute aujourd'hui, M.Bouras l'a expliqué par des facteurs «psychologiques». «L'augmentation des prix durant la première semaine de Ramadhan est un phénomène provoqué par le changement immédiat du mode de consommation. C'est psychique et ce n'est pas spécifique à l'Algérie», a-t-il dit, appelant les consommateurs à «rationnaliser» leurs achats.