Parer aux perturbations du marché de ce produit Par ailleurs, il est à noter que la distribution de lait en sachet dans la wilaya de Tizi Ouzou est assurée par quatre unités de production. Afin de garantir une bonne et régulière distribution de lait en sachet, la direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou a instruit les livreurs du lait pasteurisé agréés de respecter les itinéraires fixés pour livraison aux commerçants. En effet, la direction en question vient d'informer ces derniers qu'ils doivent se conformer aux conventions les liant aux laiteries les approvisionnant, en respectant les itinéraires mentionnés sur la feuille de livraison aux commerçants de détail afin de parer aux perturbations du marché de ce produit sensible, survenant notamment en période de Ramadhan. Dans ce contexte, et pour assurer l'arrivée de ce produit à destination dans les délais impartis et avec la qualité requise, la direction du commerce a instruit ses agents contrôleurs d'examiner régulièrement sur le terrain que celui-ci n'est pas détourné de son itinéraire en cours de route au détriment des commerçants pour lesquels il est destiné. Aussi et pour le respect strict de ces consignes, les mêmes responsables du secteur affirmaient que des sanctions exemplaires seront appliquées aux contrevenants. Ces sanctions peuvent aller du gel de leur agrément au paiement d'une amende et des poursuites judiciaires en cas de récidive. Toujours dans le but de rendre fluide la distribution, les commerçants qui s'estiment lésés à cause d'un dysfonctionnement dans la distribution sont conviés à se rapprocher de la direction du commerce pour la compensation dans les jours qui suivent. Par ailleurs, il est à noter que la distribution de lait en sachet dans la wilaya de Tizi Ouzou est assurée par quatre unités de production. Celles-ci sont d'une capacité de 400.000 litres/jour. Aussi et même si la quantité peut suffire selon les prévisions de la direction à satisfaire la demande, il n'en demeure pas moins que le mois de Ramadhan enregistre une consommation plus accrue. Cependant, malgré l'optimisme ambiant justifié par ailleurs par les prévisions et les dispositions prises sur le terrain, la réalité est tout autre. Le citoyen lambda sait pertinemment que le lait en sachet est distribué par le commerçant au compte-gouttes. Le client n'ouvre droit, dans la plupart des cas, qu'à deux ou trois sachets. Les queues se forment devant toutes les épiceries. Pis encore, une queue immense se forme chaque après-midi à quelques mètres seulement de l'unité de production de lait en sachet de Draâ Ben Khedda. Enfin, les mesures prises par la direction du commerce sont à saluer. Elles tombent à point nommé en ce mois de Ramadhan. Ces mesures doivent cependant être de vigueur tout au long de lannée car certains distributeurs trouvent en ce produit un moyen irremplaçable pour exercer le chantage sur les petits commerçants. A signaler, en ce sens, que la direction du commerce ne maîtrise pas toutes les voies prises par ce produit avant de parvenir au consommateur. Pour l'exemple, certains éleveurs vendent eux-mêmes des quantités de lait, sans respect des normes sanitaires. Des vendeurs que la direction du commerce ne peut pas surveiller, mais qui peuvent s'avérer très dangereux. Il convient de rappeler que le lait en sachet est un sérieux casse-tête pour les autorités algériennes. D'ailleurs, les importations de lait en poudre ont atteint 784,90 millions de dollars, durant les cinq premiers mois de 2014, contre 487,43 millions de dollars à la même période de l'année écoulée, en hausse de 61,03%. C'est ce qu'ont révélé les Douanes algériennes. Les quantités importées de lait sont estimées à 154.734 tonnes durant les cinq mois de cette année contre 128.913 tonnes à la même période de l'année écoulée, également en hausse de près de 20,03%, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Ces importations devraient renforcer les stocks actuels de poudre de lait dont dispose l'Office national interprofessionnel de lait et produits laitiers (Onil) et qui couvrent les besoins du marché jusqu'au mois d'octobre prochain, a assuré le directeur général de l'office, Fethi Messar. «Il n'y aura pas de pénurie de poudre de lait, car l'Onil a toutes les quantités nécessaires pour couvrir l'ensemble du marché en cette matière subventionnée, destinée à la production du lait pasteurisé (25 DA)», avait-il souligné. «Nous disposons de quantités nécessaires jusqu'au mois d'octobre 2014 et nous avons même payé les achats programmés entre novembre 2014 et février 2015.»