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Les Algériens en quête de fraîcheur
FORTE DEMANDE SUR LES CLIMATISEURS PENDANT LE RAMADHAN
Publié dans L'Expression le 01 - 07 - 2014


Acquérir un climatiseur est devenu indispensable
C'est le temps des grandes chaleurs et de la canicule, le seul souci des Algériens est de se mettre au frais pendant le Ramadhan, et le seul moyen est le climatiseur.
La démocratisation et l'utilisation des climatiseurs n'est pas en déclin. Mieux même, les climatiseurs bénéficient d'un engouement assez particulier de la part des Algériens, et particulièrement en cette période estivale «caniculaire» coïncidant avec le mois sacré du Ramadhan. En quête de fraîcheur, les Algériens n'hésitent plus à casser leur tire-lire. Entre la fraîcheur de son domicile et la «chaleur» des prix, le choix est vite fait: le climatiseur en priorité, et ce en dépit de ses répercussions sur la santé.
Acquérir un climatiseur est devenu tout autant indispensable que d'acheter un réfrigérateur ou une machine à laver. D'ailleurs, de nos jours, on ne voit presque plus de maison sans climatiseur. La demande est d'autant plus forte en cette période où la température atteint parfois les 36 ou 37° dans le Nord, alors que pour le Sud, il vaut mieux ne pas en parler (45° jusqu'à 50°).
Pour Abdou, propriétaire d'un magasin de produits électroménagers, la demande pour les climatiseurs est en nette évolution. Il s'agit pour lui d'une «période ou l'électroménager et plus particulièrement les climatiseurs se vendent comme des petits pains» et cela en raison, selon ses dires, «des grandes chaleurs qui caractérisent cette saison estivale, et aussi le mois sacré» ajoutant «même nous les adultes on jeûne avec difficulté, alors qu'en sera-t-il pour les jeunes sans climatiseur à votre avis?» s'est-il interrogé. Pour lui «seule la climatisation peut aider à supporter autant de chaleur, et il est tout à fait normal qu'il y ait autant de demandes et de clients».
Par ailleurs, le climatiseur s'est démocratisé en Algérie, et pratiquement toutes les surfaces et magasins le proposent, générant un afflux remarquable. Il est disponible sous différentes marques. Niveau prix, ils varient selon la capacité et la marque de l'appareil. Notre interlocuteur nous a fourni un exemple à titre illustratif pour étayer ses propos «les prix pour les 12.000 BTU (capacité) oscillent entre 25.000 et 48.000 DA».
En outre, Abdou a souligné que «les climatiseurs occupent la première place du podium de mes ventes». En d'autres termes il nous a indiqué qu'en moyenne il vendait entre cinq et huit climatiseurs par jour, ce qui démontre clairement le taux de demande sur cet appareil. Néanmoins, il dira que «les acheteurs sont prêts à mettre le paquet, pourvu qu'ils achètent un climatiseur de bonne qualité et mettent à l'abri de la chaleur leurs proches».
De son côté, Ahmed, jeune étudiant nous a indiqué «j'ai beau essayer de passer l'été et jeûner sans climatiseur, mais la canicule de ces derniers jours ne nous facilite pas la tâche. Ce n'est pas possible pour moi de jeûner avec cette horrible chaleur sans climatiseur».
Toutefois, Abdou nous fera observer qu'en dépit de la forte demande sur ces appareils, «il demeure une certaine catégorie de la société qui ne peut s'offrir ce luxe». Avec un budget limité selon lui, et l'avènement du Ramadhan qui nécessite une multitude de dépenses, cette catégorie «ne sait plus où donner de la tête» et se replie sur «les ventilateurs qui coûtent dans les 2000 ou 4000 DA».
Toutefois, chaque bonheur a son prix à payer. Celui du climatiseur en a deux: son impact sur la santé de ses utilisateurs et son coût. Selon des études scientifiques, la climatisation peut causer différentes pathologies, des plus bénignes comme le nez qui coule, aux plus graves comme la légionellose (une infection pulmonaire pouvant entraîner la mort est causée par l'inhalation d'eau contaminée et rediffusée par le climatiseur quand celui-ci est mal entretenu), en passant par l'aggravation des allergies, et la fatigue occasionnée également. L'autre volet, concerne bien évidemment le coût de la climatisation.
Les factures d'électricité atteignent parfois des seuils inégalés, tout en prenant en compte la consommation excessive de l'électricité par ces produits.


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