Cette réunion coïncidera avec la fin des consultations menées par Ahmed Ouyahia prévue pour le 8 juillet prochain. La Coordination pour les libertés et la transition démocratique(Cldt) compte reprendre incessamment ses consultations. Dans ce contexte, une réunion est prévue avant mi-juillet. Il sera question lors de cette rencontre de la poursuite de la concertation avec tous les partenaires de la Cldt et la mise en place d'une instance d'exécution et de suivi. Et éventuellement, plancher sur les préparatifs de la deuxième conférence nationale prévue en septembre prochain. Toutefois, cette réunion coïncidera avec la fin des consultations menées par Ahmed Ouyahia prévue également pour le 8 juillet prochain. Qualifiées de «défilé de clientèle», ces consultations restent boycottées par des partis d'opposition et plusieurs personnalités politiques nationales. A travers l'élargissement de la concertation et des discussions, les animateurs de la Coordination (MSP, Jil Jadid, FJD, Ennahda, RCD et l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour), tentent de donner un nouveau souffle à la dynamique enclenchée à Zéralda le 10 juin dernier. Cette rencontre sera consacrée à l'installation d'une structure qui prendra en charge la conduite des démarches de l'opposition, les amendements à apporter au document initial (la plate-forme de la Cnltd), ainsi que la définition des actions à mener sur le terrain. Les partis de cette coordination divergent quant à laisser ouverte à tous les participants, la composition de cette instance de suivi ou la limiter à la Cldt. Il sera question également d'élaborer le règlement intérieur de la conférence nationale. Le document de base ou la plate-forme de la coordination qui sera éventuellement enrichie avant d'être soumise à la présidence de la République. Pour rappel, qualifiée d'événement historique, toutes les forces d'opposition, toutes tendances confondues, étaient au rendez-vous à la première Conférence nationale pour la transition démocratique du 10 juin dernier initiée par la Cltd. Cette rencontre a été sanctionnée par l'élaboration de 11 résolutions de la conférence, dont la poursuite du combat pour un véritable changement qui concrétise la souveraineté du peuple dans le choix de ses décideurs et de ses représentants. La transition pacifique et ordonnée qui fait l'unanimité au sein de la société appelle à la contribution des institutions de l'Etat, notamment l'armée, la seule institution à même d'assurer le processus démocratique vers le changement, s'accordent à dire en substance tous les participants à ce nouveau front politique de l'opposition. Cette fédération regroupant les divers courants et sensibilités politiques tend à construire un rapport de forces en vue d'amener le pouvoir à s'asseoir à la table des négociations avec l'opposition autour du respect des règles du jeu démocratique. Cette rencontre qui a regroupé l'ensemble des segments de l'opposition a été suivie par des réponses plutôt négatives du pouvoir en place quant à la période de transition et l'implication de l'armée, revendiquées à l'unanimité lors de cette conférence.