La dernière réunion de la Cldt Le document de base sera soumis au peuple et à qui de droit, à savoir la présidence de la République. Après deux reports successifs, la Coordination pour les libertés et le changement démocratique(Cldt), a tenu sa réunion enfin, hier, au siège d'Ennahda à Alger. Les partis et parties constituant ce front ont préféré ne pas introduire à l'ordre du jour de cette rencontre, la réaction aux déclarations et propos du directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations autour de la révision de la Constitution. La Cldt souhaite faire l'économie de réactions par médias interposés, «d'autant plus que les propos de Ouyahia ne sont pas considérés comme réponse officielle», a soutenu hier, Me Amar Khababa du parti du FJD de Abdellah Djaballah. «Le document de base consensuel, qui sera enrichi à la lumière des recommandations et propositions des participants à la première Conférence nationale du 10 juin dernier pour se muer en véritable projet de société, est en cours d'élaboration», dit-il. Et, «une fois fin prêt, il sera soumis au peuple et à qui de droit du point de vue constitutionnel et politique, à savoir la présidence de la République. C'est seulement à ce moment-là que la Cldt réagira d'une manière officielle à la réponse éventuelle des autorités compétentes», a-t-il précisé. La Cldt a réitéré également son engagement «à concrétiser les onze recommandations sur le plan médiatique et à travers un plan d'actions politiques sur le terrain en vue d'associer la société à ce combat.», peut-on lire sur ce document. Cette coordination compte passer à la vitesse supérieure en établissant un programme de diverses actions de mobilisation et d'explicitation des objectifs et des enjeux sous-tendant l'urgence d'opérer une transition démocratique pacifique. Il est aussi question d'élargir la composante de cette conférence nationale, poursuivre la concertation avec tous les partenaires de la Cldt et plancher sur les préparatifs de la deuxième conférence nationale prévue en septembre prochain. A travers le document pondu, hier, à l'issue de cette rencontre, la Cldt remercie tous ceux qui ont pris part à la conférence du 10 juin dernier organisée à l'hôtel Mazafran de Zéralda. La participation de nombreux partis, personnalités nationales et organisations de la société civile a renforcé la crédibilité de la Cldt et apporté une valeur ajoutée au front des forces pour la transition démocratique. Par ailleurs, la Coordination pour les libertés et la transition démocratique n'a jamais revendiqué une période de transition, a souligné récemment Lakhdar Benkhelaf (FJD - parti de Abdellah Djaballah). Pour le moment, indique-t-on «le document de base de la coordination qui sera enrichi, n'est pas encore soumis à la présidence de la République». Et d'ajouter que «la Cldt exige une transition démocratique négociée entre l'opposition et le pouvoir». Quant à l'institution militaire «elle doit assurer ce processus démocratique de changement demandé par le peuple via la Cldt», avait-il soutenu. Le plan d'action de cette coordination est de construire un rapport de force à même d'amener le pouvoir à accepter de négocier une transition démocratique. Dans le communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national tenue dimanche dernier, le RCD estime que les consultations menées par Ahmed Ouyahia sur la révision de la Constitution «ont viré exclusivement à un défilé de clientèles, confirmant ainsi l' isolement du pouvoir au plan interne (...), même ceux qui ont répondu à l'invitation se sont vite empressés de déclarer que leur participation n'est pas une caution pour cette démarche».