La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) entame la dernière ligne droite des préparatifs de la conférence nationale, annoncée pour le 7 juin prochain. Cette rencontre, expliquent les initiateurs de la CLTD, reste "ouverte" à tous les acteurs politiques et de la société civile qui s'inscrivent en porte-à-faux avec le régime de Bouteflika. Contactés hier par téléphone, Mohcine Belabès, président du RCD, Sofiane Sakhri, porte-parole de Jil-Jadid, et Zineddine Tebbal, chargé de communication du MSP, ont affirmé que des invitations seront envoyées, à ce titre, aux principaux acteurs politiques de l'opposition et à des représentants du mouvement associatif. Le but étant de convier un maximum d'intervenants à la conférence nationale pour la transition démocratique, lesquels devront débattre aux côtés des représentants de la CLDT, pour dégager une plateforme politique enrichie. Pour bien préparer cette conférence, les membres de la CLDT tiennent, depuis quelque temps, notamment depuis que la date du rendez-vous a été arrêtée, des rencontres hebdomadaires lors desquelles ils sont arrivés à mettre en place une commission de préparation composée de 18 membres (3 représentants de chaque parti et Ahmed Benbitour), ainsi que deux sous-commissions, l'une chargée de la logistique et l'autre de la communication. "Nous ne voulons rien laisser au hasard pour réussir cette conférence. Exemple, si nous avons pensé à mettre en place une sous-commission chargée de la communication, c'est pour permettre une meilleure sensibilisation des citoyens et la médiatisation de notre action", a expliqué M. Sakhri, qualifiant, au passage, de "très positifs" les pourparlers menés jusque-là avec certains acteurs politiques dont les anciens chefs de gouvernement Mouloud Hamrouche et Ahmed Benbitour, le doyen des droits de l'homme, Ali Yahia Abdenour, ou encore les deux figures du FIS dissous, Ali Djeddi et Kamel Guemazi. Même son de cloche chez le chef du RCD qui informe sur la finalisation d'un projet de plateforme politique, à l'occasion de la prochaine réunion des représentants de la CLDT. M. Belabbès précisera que ce projet sera présenté à l'occasion de la conférence nationale pour la transition démocratique, avant qu'il ne soit soumis au débat des participants pour son éventuel enrichissement à l'occasion. Pour les partis RCD, MSP, Jil-Jadid, Ennahda et FJD d'Abdellah Djaballah, formant avec l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, la CLTD, le rendez-vous du 7 juin est plus important que les consultations sur la révision de la Constitution programmées par le pouvoir quasiment au même moment. Si le MSP préfère attendre la décision que les instances du parti devront prendre dans les tout prochains jours sur sa participation ou pas aux consultations, suite à l'invitation d'Ouyahia, le RCD et Jil-Jadid, quant à eux, rejettent d'ores et déjà cette deuxième offre de Bouteflika, après avoir déjà refusé d'intégrer le gouvernement version quatrième mandat. Sur ce sujet précis, M. Sakhri ne mâche pas ses mots : "Pour nous, c'est une position de principe, comme nous avons déjà refusé d'intégrer le gouvernement, nous rejetons catégoriquement l'offre de Bouteflika concernant les consultations sur la révision de la Constitution ; pour nous, il reste toujours un président illégitime issu de la fraude électorale.'' Une position que partage Mohcine Belabbès, qui estime que les présidents des partis politiques formant la CLDT ne devront pas trop méditer pour opposer leur refus à l'offre du pouvoir... F. A Nom Adresse email