Il a annoncé, avant-hier, son départ officiel du poste d'entraîneur de la sélection algérienne de football après l'expiration du contrat le liant à la Fédération (FAF). Le Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic a finalement décidé de mettre fin à son aventure de trois ans avec l'EN, au lendemain de la participation des Verts au Mondial 2014, toujours en cours au Brésil. En effet, le technicien bosnien Vahid Halilhodzic a annoncé, avant-hier, son départ officiel du poste d'entraîneur de la sélection algérienne de football après l'expiration du contrat le liant à la Fédération (FAF). «Je pars fier de mon bilan après avoir respecté totalement mon contrat avec la FAF», a écrit coach Vahid expliquant sa décision par ses «obligations familiales et l'attrait de nouveaux challenges sportifs» qui «ont pesé lourdement dans (son) choix». Il a saisi cette occasion pour remercier le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «qui (l)'a profondément touché par son accueil et ses chaleureuses paroles» dans lesquelles il lui a demandé de rester à la tête de la barre technique de l'Equipe nationale, mais aussi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour ses «encouragements» et son «soutien». L'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire a également remercié «vivement» le patron de la FAF, Mohamed Raouraoua, «avec lequel (il a) travaillé pendant trois ans». Souvent critiqué par la presse nationale, le désormais ex-sélectionneur de l'Algérie a assuré qu'il n'oublierait et ne pardonnerait «jamais» le comportement de certains journalistes ayant «stigmatisé» son travail. Halilhodzic a, à la fin, tenu à saluer le «formidable» public algérien qui l'a soutenu dès le premier jour de son arrivée et qui lui est resté fidèle. Malgré le retour triomphal des Fennecs au pays, marqué jeudi dernier par un accueil populaire presque sans pareil et vécu en ce mois de Ramadhan dans la ferveur par des milliers d'Algérois qui n'ont pas hésité à braver la chaleur et le jeûne, afin de fêter nos capés, Vahid Halilhodzic était bel et bien partant. Malgré les sollicitations du Premier ministre algérien en personne, en l'occurrence Abdelmalek Sellal et le voeu sincère du président Abdelaziz Bouteflika qui avait vivement conseillé à Mohamed Raouraoua de maintenir encore pour six mois à la tête de l'EN Halilhodzic, ce dernier a fini par confirmer son désir de partir. Depuis plusieurs mois déjà, beaucoup d'Algériens appréhendaient énormément le départ définitif du technicien franco-bosnien sus-cité et qui avait réussi à son tour, le pari de qualifier les Verts au Mondial 2014 que l'EN a quitté par la grande porte. Le fait de s'être qualifiée aux huitièmes de finale et d'avoir surtout contraint l'Allemagne trois fois championne du monde, à recourir à 120 minutes de jeu pour éliminer sans gloire les Fennecs, ne pouvait en aucun cas être le fait du hasard. Bien au contraire, aux yeux des millions d'Algériens, les trois années passées à la tête de l'EN par Vahid Halilhodzic, ont fini par porter leurs fruits au cours du Mondial brésilien. Aujourd'hui, hormis ceux qui avaient prédit un premier tour catastrophique des Verts, ainsi que les éternels détracteurs de Vahid Halilhodzic dont les dernières déclarations en date étaient des plus pessimistes, les résultats enregistrés par l'EN au pays de la samba, ne pouvaient que plaider en faveur du désormais ex-sélectionneur des Fennecs. Aussi, l'ère du Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic est arrivée à son terme. Comme nous le pressentions sérieusement, notamment depuis que le club turc du Trabzonsport avait déjà pris le soin de faire signer un précontrat à coach Vahid et confirmé par l'ensemble des médias algériens présents dernièrement au Brésil, l'actuel président de la Fédération algérienne de football, savait pertinemment que le contrat qui liait Halilhodzic à la Faf, allait bel et bien prendre fin. Tout le monde savait que Vahid Halilhodzic était partant, d'autant plus que ses rapports avec Raouraoua avaient fini par battre en brèche l'idée de son maintien bien avant le déroulement du Mondial 2014. Le point de non-retour entre les deux hommes avait d'ailleurs été atteint lorsque le président de la FAF, avait fini par jeter son dévolu sur le Français Christian Gourcuff. Une décision qui avait été très mal acceptée à l'époque par Vahid Halilhodzic. Aujourd'hui, il va donc falloir tourner la page, et se projeter dès le mois de septembre prochain sur les éliminatoires de la CAN 2015, sous la direction de Christian Gourcuff. Un nouveau sélectionneur qui devra à tout prix maintenir à son tour le bon cap avec les Verts, dont les importants derniers progrès réalisés sous l'ère de son prédécesseur, ont pratiquement fait l'unanimité chez la plupart des Algériens. C'est d'ailleurs la première fois qu'un technicien étranger quitte les Verts, après avoir conquis le coeur des millions de supporters de l'EN, qui regrettent déjà le Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic.